Századok – 1957
Bibliográfia - A Magyarországon megjelent történeti munkák (önálló kötetek; tanulmányok; cikkek) jegyzéke (1957. január 1.–június 30.) 919
RÉSUMÉ El, EM ÉR MÉLYÜSZ: L'ÉTAT FÉODAL HONGROIS A L'ÉPOQUE DE JEAN DE ÏÏUNYAD (IIe partie) L'attitude de la noblesse moyenne, chaque fois que celle-ci devait prendre position dans les questions politiques, fut déterminée par un groupe relativement modeste. Les membres de ce groupe furent des vice-palatins, des vice-bans, des vicevoïvodes, des régisseurs, des commandants de forteresses, etc., à savoir, donc, les jamiliares des seigneurs et comme tels les représentants des intérêts de ces demiers ; en même temps ceux-ci étaient de, à si riches, qu'en interrompant leurs rapports de familiaris, ils devinrent, sous peu, eux aussi propriétaires des forteresses et des grandes domaines. En même temps leur origine et les étroits rapports qu'ils avaient avec leurs parents du pays, aussi bien que leur communauté d'intérêts qu'ils gardaient temporairement avec leurs seigneurs, leur permettaient de faire valoir leur conception dans toutes les deux directions. C'est parmi eux que se recrutaient aussi les membres du conseil fonctionnant auprès du gouverneur Jean de Hunyad, membres qui n'étaient pourtant pas tous les partisans de celui-ci. Parmi eux se trouvaient l'archevêque d'Esztergom voire les familiares de la maison des Cillei. Ceux-ci prétendaient sans aucun doute utiliser leur influence en faveur de leurs seigneurs. Cependant comme ils voyaient en même temps les manifestations de sympathie éprouvées par les masses de la noblesse moyenne envers Jean de Hunyad, en conseillant leurs seigneurs, furent contraints d'attirer l'attention de ces derniers à l'opinion publique. La coopération des masses des comitats et du groupe qui avait un rôle important à jouer pendant les diètes permit à la noblesse moyenne de s'acquérir une prépondérance non seulement dans les rapports de forces réels, mais aussi dans la sphère idéologique, prépondérance qu'elle utilisa plus tard si bien dans ces luttes menées pour acquérir le pouvoir. Cette prépondérance se fit valoir dans le fait que la noblesse moyenne s'était identifiée avec le regnum. Sous le règne du roi Sigismond c'étaient les prélats et les barons qui se sont considérés les représentants du regnum, à l'époque de Jean de Hunyad, par contre selon la conception de la noblesse moyenne, c'était elle qui formait le corps du regnum, les prélats et les barons et les villes ne furent que les membres de celui-ci. En ce qui concerne les seigneurs, l'expression membrum regni n'est connue qu' à partir de 1440, et par rapport aux villes à partir de 1447. Une pareille modification survenue dans la conception de l'État témoigna l'évolution organique de cette conception et son accomodation aux aspirations de pouvoir de la noblesse moyenne. Ce fait prouve également que la noblesse moyenne fut loin d'écarter la bourgeoisie de l'idée de regnum. Nous n'avons aucune trace de ce qu'elle ait récriminé la, représentation des villes aux diètes ni qu'elle se soit efforcée de lui mettre des bornes. Par conséquent c'étaient, elles, les villes, qui prirent une attitude réservée, et elles en restèrent soit absentes, soit — pour éviter les frais — elles y envoyèrent par deux ou par trois un représentant, bien que les invitations prescrirent à chacune des villes l'envoi de deux représantants. L'attitude réservée des villes découla de leur situation: les habitants furent loin encore de constituer un ordre social unitaire : la bourgeoisie. A l'époque de Jean de Hunyad la bourgeoisie ne fut encore que sur la voie de formation, bourgeoisie qui ne représenta encore que le rassemblement des villes intéressées en premier lieu à l'effectuation du trafic du commerce extérieur. Ce sont Buda, Kassa, Pozsony, Sopron, Nagyszombat, Lőcse, Bártfa qui se sont distingués parmi les colonisations investies du droit municipal et ont développé le tribunal dite sedes tavernicalis. Le trésorier nommé par le roi jugea encore à la fin du XIVe siècle avec le concours des juges d'origine noble, qui furent remplacés graduellement par ceux d'origine bourgeoise, changement qui s'explique par le fait que les villes aspiraient à régler leurs affaires sur la base d'une