Drăgan, Ioan (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 2000 (4. évfolyam, 1-2. szám)

Cruciada Târzie

Les expéditions de Nicopolis (1396) et de Varna (1444): une comparison 43 1396 eile fut présente aussi â Nicopolis pour jouer un rőle décisif â la fin des combats et porter le coup de grâce aux troupes chrétiennes en déroute47. On se souvient de la participation du despote Georges Brankovic â la longue Campagne en 1443-1444, suite â laquelle il avait réussi â libérer le territoire de son royaume des conquérants turcs. Entre huit et dix mille cavaliers serbes prirent part â cette expédition au sein de l’armée chrétienne commandée par Jean Hunyadi. Pendant les deux premiéres semaines d’aoűt 1444, Brankovic avait mis tout en oeuvre pour dissuader Vladislav Jagellón de violer le traité d’Andrinople signé au début juin, dönt certaines clauses étaient si favorable â la Serbie: la reconstitution du royaume sous suzeraineté ottomane; la retrăite des gamisons ottomanes des villes et forteresses du pays, dönt Semendria, Golubac, Krusevac dans un délai de huit jours. “Le vieux despote qui incarnait dans une personnalité remarquable le destin tourmenté de sa nation”48, n’ayant pas réussi â convaincre le roi, conclut le 15 aoűt une paix séparée avec le sultan Murád II, son gendre. Les demiéres gamisons turques quittérent lâ-dessus ses possessions49, tandis que l’armée chrétienne qui se préparait â partir en expédition fut privée du contingent serbe qui avait participé â la longue Campagne50. En route vers Vama le commandement croisé reţut une autre mauvaise nouvelle concernant le contingent albanais envoyé par Scanderbeg pour prendre part aux opérations militaires contre les Ottomans. Ayant signé cette paix séparée, Brankovic interdit aux troupes de Georges Castriota le passage â travers la Serbie51. Fui te des informations et trahison génoise. Ce furent, selon Froissart, les communications du Duc de Milan Jean Galéas Visconti, mécontent d’avoir vu traverser par les Frangais ses projets contre Genes, qui instruisirent Bajazet des mouvements de l’ennemi52. Cependant le chroniqueur turc Sa’adeddin attribue ce résultat â une lettre de l’empereur Manuel adressée au roi de Hongrie qui fut interceptée par les cavaliers ottomans53. “Sans préter entiérement foi â cette accusation contre Galéas, il est néanmoins certain que le duc de Milan entretenait avec les Turcs des rapports amicaux, et il n’ést pas impossible qu’il les ait informés de l’expédition des Chrétiens.”54 Quant â Murád 11, il ne cruţ pas â la possibilité d’une attaque chrétienne, mais l’arrivée de plusieurs messagers d’Europe avec des nouvelles inquiétantes 47 Les Serbes participérent en tant que vassaux des Turcs mérne â la bataille de Tchi'bukova â cöté d’Ankara (le 28 juillet 1402) livrée par Bayazid contre les Mongols de Timur Lenk, Enverí, p. 40; Ducas, p. 96-98; Gibbon, p. 220-221: “The Serbians were so completely under Ottoman control after the battle of Kossova, that they made not attempt to throw of the yoke of Bayezid. In Asia Minor as in the Balkan peninsula, against the Karamanians and Tartars as against the crusaders at Nicopolis as at Angora, the Serbian auxiliaries were faithful supporters of Bayezid.” 48 Pall, p. 114-115. 49 Djuric, p. 344; St. J. Shaw, p. 51; Halecki, La croisade de Varna, p. 493. 50 M. Chasim, p. 303. 51 V. Fraknói, A Hunyadiak és a Jagellók kora, p. 54; T. Nicolau, p. 57; Fr. Pall, Les relations entre la Hongrie et Scanderbeg, in RHSEE, X, 1933, nr. 4-6, p. 121-126. 52 Froissart, XV, p. 252-254. 53 Sa’adeddin dans Cronici turceşti, p. 302. Voir aussi les propos d’Atiya, p. 62-63 et d’Erendil, p. 50. 54 Delaville le Roulx, p. 258.

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