Diaconescu, Marius (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 1997 (1. évfolyam, 1-2. szám)
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Un privilegiu regal solemn de la 1366 şi implicaţiile sale 85 Un privilege royal solennel de 1366 et ses implications (Résumé) Le document royal de 28 juin 1366, issu au nom de Louis I-er (1342-1382), souverain de la Hongrie, document concement la Transylvanie, est analysé ici du point de vue diplomatique et historique. II s’agit d'un privilege solennel, délivré ă la demande de l’état (ordre) nobiliaire de Transylvanie, pour créer le cadre juridique de I ’anéntissement de “tous les malfaiteurs, plus precisément des Roumains ”. Le roi accepte de créer ce cadre et d’accorder beaucoup de “libertás" a la noblesse, mais, en échange, ii obtient le support de cet état pour detruire les “infidels ” du royaume situés ă la frontiere de la Transylvanie, c’est ă dire en Valachie et en Moldavie. Dans cette charte, les Roumains, soumis et deposédés de leur pouvoir politique en Transylvanie et ceux devenus libres dans les deux pays indépendants de Valachie et de Moldavie, sont considérés des ennemis de la noblesse et de l’Etat Hongrois. Par conséquent, contre toutes les catégories des Roumains de Transylvanie on introduit une justice sommaire pour accomplir la volonté et le droit de la noblesse de les exterminer. Le coup de gráce est donné á l’elite féodale roumaine, awe cnézes sans chartes royales de donation pour leur terres et villages, qui ne sont plus assimilés á la noblesse transylvaine devant la justice, mais sont considérés les égaux des viliid (maires des villages asservis) ou des gens du commun. A l’époque, seulement une trés petite partié de Vélite féodale roumaine de Transylvanie avait réussi ă obtenir des chartes royales pour ses proprietés terriennes, deténues par eux et leurs aieuls en vértue du droit coutumier roumain (ius Valachicum). Ainsi, la grande majorité de cnézes (ceux sans chartes) étaient exposés aux expropriations en faveur de la noblesse et cet acte était consideré (á partir de 28 juin 1366) parfaitement légal. Durant la mérne année (1366), le roi Louis I-er est resté six mois en Transylvanie, pour regier la question roumaine, sous son double aspect intérieur et extérieur: il avait organisé sans succes deux expéditions militaires contre les princes roumains de la Valachie et de la Moldavie (qui refusaient Tacceptation de sa suzeraineté) et avait pris d’autres mesures contre les Roumains situés dans son royaume. Par exemple, aux insistences des franciscains, le souverain a decidé que seulement les catholiques peuvent devenir et étre considérés nobles dans la région de Banat. Les cnézes roumains, qui étaient orthodoxes, étaient ainsi éliminés de Vélite oficielle du royaume. En mérne temps, les prétres “slaves ou schismatiques” de Banat, avec leurs families, étient persecutés par un ordre donné le 20 juillet 1366, toujours par le roi Louis 1-er. Le mérne roi a dirigé la plus grande Campagne de prosélytisme catholique de la Hongrie médiévale, ă la suite de la quelle - selon le témoignage dAntonio Bonfimi - plus qu’un tiers de la population du royaume appartenait ă lafois romaine (catholique).
