Diaconescu, Marius (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 1997 (1. évfolyam, 1-2. szám)
Etnie şi confesiune
52 Marius Diaconescu noncanoniqué initiée par diverses autorités ecclésiastiques des Etats voisins qui avaient assumé chacun le role de défendant de l’orthodoxie. La mort de Makarios peut étre placée entre 1469, l’année de son dernier mention documentaire et 1479, date de la premiere attestation d’un autre prélat de l’église orthodoxe de l’Hongrie. La demiére partié de l’intervalle est plus probable. En 1479 le métropolite Iovanchyk de Belgrad intervenait auprés du roi de l’Hongrie, Mathia, pour que tous les prétres roumains de rite grec de Maramureş fussent exempts de toute taxe107. Le document a suscité une série de disputes historiographiques â propos de l’existence d’une imaginaire diocése de l’église orthodoxe roumaine en Transylvanie. Certains historiens orthodoxes trop zélés â placer â une période plus éloignée cette hiérarchie ont soutenu l’idée que le seribe s’était trompé de localité et il s’agissait de Alba Iulia (Alba Iuliensis) et non pás du Belgrad serbe (Nandoralbensis). Mérne aprés la publication de la photocopie du document, l’erreur d’interpretation a persisté. En plus, Mircea Păcurariu, l’auteur d’une vaste monographic sur l’histoire de l’Église roumaine a láncé une nouvelle hypothése plus qu’impossible: le seribe s’est trompé, il s’agissait de Nandorensis, un village du comté Hunedoara108 (sic!!!). Tout commentaire est superflu! Dans le document il s’agit du métropolite serbe ayant le siége métropolitain â Belgrad. Aprés 1’occupation de la Serbie par les turcs, en 1459, 1’hiérarchie orthodoxe serbe a été restructurée, le patriarcat serbe aboli et l’église serbe, conduite par le métropolite, est devenue subordonnée au Patriarcat de Constantinople109 110 *. Les métropolites serbes se sont refugié en Hongrie aprés 1459"°. Certains historiens expliquent l’intervention du métropolite serbe en faveur des prétres de Maramureş par Pexistence des domaines des families régnantes serbes en Hongrie"1. Cette prémise est valable seulement dans la mesure oü on admet, qu’en général, la maîtrise de certains domaines en Hongrie par les despotes serbes, avait favorisé 1’immigration des serbes â cause du danger ottoman, y inclus les chefs de l’église serbe. Mais entre şa et l’existence concréte de certaines propriétés des despotes serbes prés de Maramureş â certaines périodes, s’impose une distinction nette. Aucun despote serbe n’a eu aucune possession en 107 “... ad solutionem quarumcunque taxarum ordinaríarum scilicet extraordinariarum , in medium regnicolarum nostrorum solvi debentium ... universos et singulos valachos presbyteros fidem graecam tenentes, in comitatu Maramarosiensi existentes, presentes et futuros ...”. Parmi les edition: I. Mihályi, op. cit., p. 536; A. Petrov, Drevnyejsija gramoty po istoriji karpato-rusjkij cerkvy i eparchiji 1391-1498 g., Praga, 1930, p. 160-161; photocopie, Annex no. 3. L’original est gardé aux Archives de l’Etat de la région Zakarpattia, Beregovo, Ucraina, fond 151, opis 25, no. 1, f. 1. 108 M. Păcurariu, Istoria bisericii ortodoxe române, I, Bucureşti, 1980, p. 278. 109 Yvan Radonitch, Histoire des Serbes de l'Hongrie, Blond et Gay Editeurs, Paris, Barcelone, Dublin, 1919, p. 103-104. 110 Les Serbes de Hongrie leur histoire leurs privileges, leur églisé leur état politique et social, Praque, 1873, p. 424. 111 A. Bunea, Ierarhia românilor ..., p. 155.