Bereczky Erzsébet (szerk.): Imre Madách: La Tragédie de l'Homme. Adaptation Française de Jean Rousselot. Précédée de Textes sur Diverses céreations de l'Oeuvre (Budapest, 1986)

Endre Gellér: Quelques problémes de mise en scene de la Tragédie de l'homme

ADAM „Oui. Toi, comme mon trône et toutes choses... Conduis-moi, Lucifer. Révèle-moi Des buts nouveaux... En ces routes trompeuses Je n’ai perdu que trop de temps.” LUCIFER „Pas tant de hâte! Ton but, Tu l’atteindras. Et plus vite Que tu ne l’aurais voulu!” Mais Adam, enthousiaste, „se hâte” pour gagner „un État libre” où „des millions” doivent vivre, sacrifiant pour cela même son amour. Dans le tableau suivant, situé encore à l’époque de l’escla­vagisme, Adam, dégoûté des bourgeois d’Athènes qui vendent leurs voix, décrit tout différemment l’époque suivante où il voudrait vivre. LUCIFER „Conviens que tu fus pour ce peuple un maître Plus noble que celui qu’il fut pour toi!” ADAM „Cela se peut, mais le mal est le même! Changeant de nom, c’est le même destin Et il est vain de le vouloir combattre. Moi, j’y renonce... Ah, pourquoi les coeurs nobles Sont-ils brûlés d’une faim de grandeur? Ne vaudrait-il pas mieux vivre pour soi, Emplir de volupté, jusqu’à l’ivresse Sa courte vie et marcher vers l’Hadès D’un pas que la boisson fait chanceler? Emmène-moi par de nouveaux chemins, Lucifer, que je puisse me moquer De la douleur et des vertus d’autrui En ne songeant moi-même qu’à jouir...” 42

Next

/
Thumbnails
Contents