Dr. Balázs Dénes szerk.: Földrajzi Múzeumi Tanulmányok 3. (Magyar földrajzi gyűjtemény; Érd, 1987)

OKMÁNYTÁR - Benyovszky néhány kéziratának olvasata (B. Le Calloc'h)

Les Isles de France et de Bourbon, et les établissements de l'Inde ont besoin en ce moment d'un approvisionnement en vivres suivi. Comme le ministère l'a bien senti, je me suis engagé à en fournir le nécessaire à condition que les traites subalternes n'auront plus lieu. Ainsi cette déclaration vous doit servir de règle et j'espère que vous vous conformerez à la lettre. Je viens de prévenir Messieurs les Administrateurs de l'isle de France et je rends un compte plus détaillé au Ministère. Quant aux effets de traite que vous avez dans le comptoir de Foulpointe, vous pouvez charger le garde-magasin de continuer la traite; bien entendu en échange de seuls vivres, et point d'escla­ves. Alors, vos traitants jouiront de ma protection immédiate et cette traite non interrompue garantira l'isle de France pour ses besoins, jusqu'à ce que son administration soit (de) nouveau avec moi d'une correspondance agréable aux vues ministérielles. Je suis encore informé (de ce) qu'il s'est élevé entre vous et roi Hyavi des différents qui pourraient avoir des suites. Je vous exhorte de m'informer là-dessus sans délais, afin que je puisse porter le remède. Le sieur Boulay n'ayant pu réussir à faire aucune traite, vu la disette qui y règne, j'ai fait consigner les marchandises en magasin dont il a le reçu, et vous , Messieurs, à la première récolte envoie un navire pour recevoir le riz, qui sera traité de vos marchandises J'ai l'honneur d'être, Messieurs, votre affectionné Maurice Auguste. BRITISH LIBRARY MS 18134. ff. 174—5. Nous, Maurice Auguste, Ampansacabé de Madagascar, etc, etc. .. faisons savoir à tous, et ainsi qu'il appartiendra, qu'ayant été informé de la mésintelligence tendant á une rupture et guerre prochaine entre le roi Hyavi et Messieurs les Régisseurs de traite à Foulpointe, nous nous sommes porté pour rétablir la bonne harmonie, paix et union, afin de conserver les intérêts commer­ciaux de Sa Majesté. Mais comme, contre toute notre attente, et après que le roi Hyavi ait agréé nos dispositions, les dits Messieurs se sont refusés à nos intentions, de manière à ne pouvoir plus espérer le rétablissement de la Paix, tant qu'ils auront les moyens d'entretenir les cabales et intrigues qu'ils ont formées, en armant les Betali. .. de Fancikaras (?) contre Hyavi. Nous avons cru devoir publier le présent manifeste dans la seule intention de soutenir la réputation des Européens en ce pays, et de garantir le commerce et la traite pour l'avantage de l'isle de France qui, une fois pour toujours, serait perdue si la guerre avait lieu. Pour les causes ci-devant (énoncées), nous déclarons que nous ne reconnaissons pas Messieurs La Serre et Duménil en qualité de serviteurs de Sa Majesté, mais voyons en eux uniquement des perturbateurs du repos public qui sacrifient à leurs intérêts particuliers et à leurs ambitions l'intérêt du Roi et de leur patrie, pouvant (provoquer) les plus grands désastres. Nous les destituons de leur commandement. C'est pourquoi nous enjoignons aux Européens de leur refuser obéissance, pour qu'ils soient conduits par devers nous, afin d'être ouïs et confrontés, et renvoyés enfin en France, si le cas y requiert. Les crimes réclamés contre eux par le roi Hyani étant l'empoisonnement, l'assassinat et la trahison, crimes répugnant au caractère doux et humain des Français. Nous déclarons encore par la présente complices de leurs crimes tous ceux qui conserveraient le parti des dits La Serre et Duménil. Quant à ceux qui déféreront à l'idée du présent manifeste ils n'auront qu'à se retirer vers l'officier qui réside auprès du roi Hyavi, pour être envoyés chez nous, afin de recevoir une ré­compense proportionnée à leur zèle. Fait en notre ville de Dieu Mauritanie, le 16 novembre 1785. Maurice Auguste, Comte de Beniowszky BRITISH LIBRARY MS 18134 ff. 171—2. Instructions secrètes pour le sieur Quisquet Nous, Maurice Auguste, Ampansacabé de Madagascar, etc, etc, ... enjoignons au sieur Quisquet, chargé de notre Commission pour la pacification de Foulpointe, de suivre avec toute la modéra­tion (souhaitable) son objet afin qu'il ne soit pas de sa faute s'il ne conclue pas ces objets salutaires. Mais, au cas où l'entêtement et l'obstination de ces Messieurs porterait obstacle, et qu'ils se refusassent de se prêter à nos propositions, alors le sieur Quisquet se retirera et publiera le Manifeste cijoint et le communiquera à tous les Européens résidant à Foulpointe. Nous l'autorisons encore de prendre en notre service tous les individus capables, soit pour écriture, (soit pour) emplois de traite, (soit comme) ouvriers. gages du commis d'écritures : 1500 livres tournois par an, une maison et jardin, avec la subsistance. (gaes des) employés de traite : 1200 livres tournois par an, et lorsqu'ils seront employés en campagne, trente sols par jour, plus la subsistance. Ils auront maison, jardin et subsistance, au chef-lieu. (gages des) ouvriers : maître, 1200 livres tournois, compagnon 800 id., maison et jardin, avec la subsistance, et deux jours libres par semaine pour travailler à leur compte. (gages des) soldats : vingt sols par jour et leur subsitance, avec une maison et jardin pour deux, l'habillement et une gratification de 600 livres par an quand ils auront servi l'espace de trois années, c'est à dire dix huit cent livres de gratification au bout de trois années révolues. A tous ces individus on garantira 500 arpents de terre, avec la bâtisse d'une maison sur le terrain en propre, l'avance de douze esclaves, tous les instruments de labourage et (de) ménage, et les bestiaux nécessaires. On leur fournira en outre les vivres pour les esclaves pour six mois, et ils ne paieront les avances qu' (à partir de) la troisième jusqu'à la dixième année, en productions de leurs terres, et au bout de la dixième année en payant la ... au chef. ..(?). Ils n'auront aucune charge à soutenir. Chacun sera mis en posses­sion à la résolution de la première année de son service. Quant aux soldats, à la résolution de la première année, ils déclareront seulement qu'ils étaient (?) déterminés de former leur établisse­ment. Alors, déchargés de leur devoir militaire, ils rentreront dans la classe des citoyens cultivateurs. Pour comble de la bienfaisance qui nous est naturelle, nous garantissons, quand un de nos sujets voudrait se retirer à la résolution d'une année, de lui procurer un passage gratis et de lui faire payer une gratification proportionnelle au service qu'il aura rendu. Fait en notre ville de Dieu Mauritanie, le 16 novembre 1785. Auguste BRITISH LIBRARY MS 18134 f. 183. a—b Salut à notre cher fils Hyavi. J'ai appris avec surprise que les blancs de Maurice, qui m'ont écrit, disaient que Foulpointe leur appartenait. Je vous demande donc de me dire la vérité, si vous leur avez vendu la terre, afin que je puisse me conformer ; et je vous déclare qu'au cas où véritablement vous auriez vendu la terre, je ne saurais vous conserver mon amitié, car vendre la terre que vos pères et Dieu vous ont donné, c'est commettre la plus grande injustice contre vos enfants et contre toute la nation. Ainsi je vous engage à envoyer chez moi tout de suite deux chefs qui portent votre Parole. Si vous n'avez pas vendu votre terre, et que les blancs ont menti, je saurai les punir et je vous regarderai toujours comme mon fils ; mais si vous avez vendu la terre, je ne pourrai vous voir mon ami, étant lié avec mes ennemis. J'ai appris encore que les blancs de Maurice vous ont engagé à vous joindre à eux pour me faire la guerre. Prenez garde à ce que vous ferez, car ils croient me trouver seul, mais ils se trompent. Sous peu, vous verrez un vaisseau arriver, vous le reconnaîtrez par le Pavillon du Pays ; et alors je vous conseille de ne pas vous mêler aucument des affaires. Quant à moi, dans trente jours, je m'approcherai de vous, et alors, par ma présence, je verrai ce qu'il y aura à faire. ... pour ma vie votre affectionné Auguste Mauritania, le 9 janvier 1786

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