Ruttkay László: A felvidéki szlovák középiskolák megszüntetése 1874-ben (Pécs. Dunántúli Pécsi Egyetemi Könyvkiadó és Nyomda, 1939)
Resumé
148 l'esprit de l'enseignement et la façon de penser des membres du corps d'enseignement était tellement panslaviste qu'ils signifiaient une menace constante contre la loyauté patriotique qu'on pouvait attendere de bon droit de toutes les écoles en Hongrie. Les constations de M. Barton furent affirmées, et même complétées par les observations de M. Gedeon Tanárky, secrétaire d'État au Ministère de l'instruction publique, envoyé par le Ministre à Znióváralja afin de se convaincre personnellement de la situation. En possession de ces deux rapports, le Ministre se décida d'attacher ce gymnase au Fonds d'étude en Hongrie. Par l'intermédiaire de l'évêque catholique de Besztercebánya, il engagea des négociations avec le patronat pour remettre l'école et sa fortune au Fonds sus-mentionné. Cependant, par suite des conditions exagérées du patronat, selon lesquelles ce dernier s'efforça d'assurer, comme auparavant, son influence décisive sur l'esprit d'enseignement, ces négociations échouèrent et la prise en possession devint irréalisable. Par suite de l'insuccès de ces négotiations, le Ministre ne vit aucune autre solution de cette affaire que la suspension provisoire du cours dans l'école. Mais même cette mesure n'avait pu ramener à la raison le patronat qui ne voulut pas céder, bien que soutenir de telles conditions signifiait une menace certaine à l'existence du gymnase. La conséquence de cette résistance déraisonnable fut que, par suite de la décision ministérielle parue le 8 Janvier 1875, le gymnase de Znióváralja partagea aussi au sort des deux écoles évangéliques. Ces mesures sévères „du Gouvernement hongrois" provoquèrent une indignation profonde et générale dans l'opinion publique des Slovaques. Dès ce temps-là, la presse slovaque ainsi que les chefs politiques et les interpréteurs de la vie nationale et culturelle du peuple slovaque, n'avait cessé de se plaindre des soidisant atrocités commises par „les Magyars" et surtout par „le Gouvernement centraliste hongrois" contre la nation slovaque. Ces plaintes parcoururent le monde et aujourd'hui même elles font l'obijet de reproches contre les Magyars et contre les Gouvernement hongrois d'avant-guerre. Nous espérons pourtant que les faits et les documents qu'on trouve sur les pages précédentes, contribueront utilement à l'éclaircissement de cette question. Nous voulons croire aussi qu'en connaissance de l'histoire du procédé dont on usa contre les trois gymnases susmentionnés, nos lecteurs seront à même de porter un jugement plus équitable sur l'affaire fameuse „des gymnases slovaques supprimés".