Kránitz Mihály: A lelkiismeret fejlődése Órigenészig (2002) - Studia Theologica Budapestinensia 29. (2002)

Résumé

mier siècle avant notre ère. Elle nous est particulièrement connue par des écrivains latins. C'est à Cicéron et à Séneque que nous avons em­prunté le plus grand nombre d'exemples d'utilisation de la notion de conscience. Mais à plusieurs reprises nous avons pu constater la dé­pendance avouée de ces auterus à l'égard des enseignements de l'épicurisme, du cynisme ou du stoïcisme. Nous sommes ainsi fondé à voir en eux les témoins de formes de pensée répandues dans le monde grec par la philosophie morale hellénistique. Lorsque, dans l'usage de la notion de conscience, des rapprochements s'établissent entre ces auteurs latins et des ércrivains comme Philon ou saint Paul, ils n'indiqueront sans doute pas une relation immédiate entre ceux-ci et le stoïcisme latin; mais les Latins, qui ont repris les thèmes cou­rants de la philosophie morale grecque, permettront de préciser le rapport qui peut exister entre Philon ou saint Paul et ces mêmes thè­mes. Saint Paul et les auteurs du Nouveau Testament écrivent en grec. Si cette langue leur est familière, c'est qu'ils ont au moins partielle­ment assimilé la culture grecque, et qu'ils s'adressent à des chrétiens de langue et de culture grecques. Une enquête préliminaire devait donc vérifier le sens et le contenu du groupe de mots syneidenai dans la littérature et la pensée grecques jusqu'au début de l'ère chré­tienne. Nous avons présenté l'enquête de C. A. Pierce et sa manière de procéder. Après avoir réfuté la fallacité d'une origine stoïcienne du mot syneidesis dans le Nouveau Testement, Pierce, estime que la notion n'a pas connu de changement substantiel au cours de sa longue histoire, et que Paul a repris ce sens général sans y apporter d'ajustement ou de développement qui en ait infléchi la continuité. Dans son analyse du matériel lexicographique, Pierce a retenu des textes profanes allant jusqu'au VIème siècle de notre ère. Le concept de consience n'est guère exploité dans l'Ancien Testa­ment, qui n'a pas de terme propre pour l'exprimer. Aussi ne faut-il pas s'étonner que le substantif syneidesis soit absent des Évangiles. Par contre, il est très usité dans les autres écrits du Nouveau Testa­ment, surtout dans saint Paul ou il est employé soit dans les grandes épitres (I et II Cor., Rom.) soit dans les Pastorales; et il est remar­quable que tous les autres emplois du mot se trouvent dans l'Épître aux Hébreux et la première Épître de saint Pierre qui sont si étroite­ment apparentées, pour le lexique, à la langue de l'apôtre. Il est per­127

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