Folia Theologica 8. (1997)

Ferenc Szabó S.J. La résurrection et la transfiguration du cosmos

122 F. SZABÓ résurrection à la puissance créatrice de Dieu: „Dixit et fecit. Si dicto elementa consurgunt, cur dicto mortui non resurgant?” (11,85) Dans les numéros suivants, Ambroise précise encore la résurrection finale, la résurrection-ia/wr, la résurrection promise à l’homme. Remarquons, que la suite de Exc II. (à partir du numéro 92) est moins structurée; nous avons déjà mentionné certaines „digressions”. Nous essayerons de dégager des passages très importants à travers des pages de rhétorique sur l’effet de la résurrection du Christ: la transfiguration du Cosmos. Bilan provisoire Avant de continuer l’analyse et le commentaire de Exc. II, faisons quelques remarques d’abord sur l’apologie „rationelle” d’Ambroise (et celle d’Athénagore), et ensuite sur l’opinion de Tran Van Toan concernant l’anthropologie ambroisienne. Dans l’argumentation des premiers apologètes chrétiens, il y a toujours la référence à la création.Celui qui nie la possibilité de la résurrection, nie la puissance créatrice et la providence de Dieu, nie le fait que la création dure. Création et re-création (création nouvelle) sont inséparables Nous allons encore voir, que les auteurs chrétiens, s’appuyant sur l’Écriture, montrent que les deux créations sont, toutes deux, oeuvre du Verbe (incarné). Comme le Nouveau Testament, les Pères de l’Église témoignent d’une résurrection personelle de tous ceux qui croient au Christ. Sur le mode de l’existence postmortelle, ils s’expriment, comme la Bible, sous la forme de métaphore, en référence à la gloire du Christ ressuscité et à son corps „spirituel” (sôma pneumatikon). La résurrection corporelle n’est pas une pure reconduction à la vie, mais elle n’est pas non plus une création nouvelle ex nihilo. Il y a une continuité entre le „je” de Jésus de Nazareth et le „je” du Christ glorifié, et entre le „je” de l’homme terreste et celui de l’homme céleste. Le Nouveau Testament lie souvent la résurrection corporelle aux représentations apocalyptiques du jugement dernier, de la parousie. Les Pères, comme la Bible, expriment souvent que la vie éternelle a une dimension christologique, ecclésiale et cosmique. Ce dernier trait est fortement souligné chez Ambroise, comme nous allons le voir. Les apologètes insistent que c’est l’homme entier (âme et corps) qui doit passer par le jugement selon ses mérites, car l’homme est „carnis

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