Folia Theologica 3. (1992)
Jean Beyer: Les diacres permanents
LES DIACRES 49 nombreux. Vu la position du diacre et le lieu de son domicile, qui fut ou est souvent celui de son ministère, on donnera plus facilement cette dispense à un diacre marié qu’à un diacre célibataire ou à un prêtre. Quant à la dispense du célibat, celle-ci continue à poser problème, du fait qu’un diacre, ayant des enfants majeurs qui ont tous une situation stable, pourrait se reprendre et exercer un ministère diaconal en un endroit ou son passé est peu ou pas connu. La dispense du célibat pourrait être donnée également à un diacre engagé déjà en des relations douteuses. Ce qui lui permettrait de contracter mariage et de constituer une famille chrétienne. Cette dispense contient l’exclusion de tout ministère diaconal par la suite, à moins, à moins que cela lui soit autorisé par reserit du S. Siège (c. 293). Comme on le voit, le code distingue la dispence de l’état diaconal de la dispense du célibat. Pour les diacres célibataires comme pour les prêtres, ces dispenses actuellement sont souvent données conjointement, à moins que le clerc en question ne demande que la seule dispense de son état clérical, tout en voulant reste fidèle aux exigences du célibat qu’il a assumé. 13. Diaconat permanent extra-diocésain Le diaconat permanent ne se vit pas seulement en clergé diocésain. Il est vrai que les diacres mariés seront séculiers; on ne les voit pas membres d’un institut de vie consacrée. Rien n’empêche cependant qu’ils soient membres d’un „mouvement ecclésial”, ou encore d’une „association de vie conjugale et falmiliale en radicalisme évangélique”. De plus, une place spéciale peut leur être reservée en prélature personelle. Comme se présente actuellement le diaconat permanent, il faut bien constater qu’il s’est affirmé et répandu en vie diocésaine. Ceux qui au Concile ont voulu la reprise de cet Ordre sacré et sa vie autonome, avaient en tout premier lieu comme motivation l’aide au clergé diocésain, surtout en paroisse, où manquaient déjà de plus en plus les prêtres en pleine activité. Le clergé diocésain devenait plus âgé, les prêtres en service actif moins nombreux; des simples fidèles, généraux et actifs, ne donnaient pas une aide structurée qui assurait à la communauté paroissiale de se valoir