Folia Canonica 5. (2002)

BOOK REVIEWS

BOOK REVIEWS 311 Concordata entre a Santa Se’ e a República Portuguesa. Texto integral da Concordata edo Acordo missionário. Estudos, comentarios, legislaçâo execu- tória, Libraria Almedina, Coimbra 2001, 323 pp. Ce travail était proj été pour marquer le cinquantenaire du Concordat signé, le 7 mars 1940, entre le Saint-Siège et le gouvernement portugais. Pour différentes circonstances, le Centre d’études de droit canonique de l’Université catholique portugaise n’a pu l’entreprendre que maintenant. Cette publication tardive se ré­vèle toutefois providentielle, car elle intervient à un moment où il est question de réviser le Concordat et où, dans cette perspective, certains courants, que le prési­dent de la conférence des évêques du Portugal n’hésite pas à qualifier de “ma­çons ou de marxistes-léninistes” ont voulu jouer un mauvais tour à l’Église ca­tholique et porter atteinte à son indépendance et à sa liberté. Par conséquent, comme il le précise, «cette circonstance accentuée l’intérêt et l’actualité de ce travail, car une exacte compréhension du texte actuel constitue un élément fon­damental et indispensable pour les commissions qui vont être appelées à réaliser ce travail» de mise à jour du Concordat. La révision devra, en effet, tenir compte de l’évolution du monde, de la société portugaise et de l’Église, qui s’est produite depuis soixante ans. Il suffit d’évoquer, à ce propos, la tenue du concile Vatican II, la perte des colonies portugaises, la législation en matière de liberté religieuse ou de mariage, etc. La première partie de cet ouvrage collectif (p. 11-35) offre au lecteur le texte intégral du Concordat du 7 mars 1940, avec le Protocole additionnel du 15 fé­vrier 1975 et les notes verbales du 7 mai 1940; et l’Accord missionnaire daté du même jour. La seconde partie (p. 37-82) situe les Concordats dans leur contexte histori­quement juridique. A. Leite, s.j., examine d’abord la «nature et l’opportunité des Concordats». Il remarque que si, historiquement, des Concordats ont été signés entre l’État et l’épiscopat (ou des évêques), aujourd’hui ils sont conclu avec le Saint-Siège, car ils entraînent souvent des dérogations des lois universelles de l’Église. D’autre part, le Concordat de 1940 ne rétablit pas une religion d’État: il s’agit, en réalité, d’un Concordat de séparation, qui garanti à peine une situation juste à l’Église et lui assure un statut conforme à la vraie liberté religieuse et à sa place réelle dans la société portugaise. Ajoutons à cela que la loi du 21 août 1971 confère à toutes les confessions pratiquement tous les droits et garanties que le Concordat attribue à l’Église catholique. L’auteur conclue en affirmant que les Concordats restent non seulement utiles mais même nécessaires pour résoudre de façon satisfaisante les problèmes importants qui intéressent à la fois l’Église et l’État. Le même auteur passe ensuite en revue les différents «accords entre la Saint Siège et le Portugal antérieurs au Concordat de 1940». Us sont au nombre d’une

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