AZ ORSZÁGOS SZÉCHÉNYI KÖNYVTÁR ÉVKÖNYVE 1963-1964. Budapest (1966)

IV. Könyvtár- és művelődéstörténeti tanulmányok. - Kozocsa Sándor: Casanova Magyarországon - Casanova en Hongrie

italienne, mais aussi l'anglaise. Ce fut l'édition de Brockhaus de Leipzig qui servit de base á la nőtre. Le style du premier traducteur (cache d'ailleurs sous un pseudonyme que nous n'avons pas réussi á identifier jusqu'ici), est tantőt obscure, tantőt dur. Reparus en 1874 dans une nou­velle traduction et ä textes considérablement mutilés, les Mémoires ont pour titre Casanova •szerelmi kalandjai (Les aventures galantes de Casanova). Vers les années 1880, c'est sous son iiom — servant de pseudonyme — que fait paraitre Gyula Budnyánszky des poémes et nou­velles licentieux. La premiere communication de journal qui ait paru sur Casanova en hongrois date de 1891. — La traduction mise au point en 1894 comporte des textes également mutilés, tandisque celle, parue cinq ans aprés, en 1899, et qui fut l'ouvrage d'Endrei Zalán, contient l'ouvrage original á peu prés complet. Une étude traitant des Mémoires a vu le jour en 1904 dans la revue Jövendő oű les noms des auteurs de la source (Victor Ottomann et J. F. Meyer) sönt également indiqués. En 1902. c'est Károly Szász qui presente au public les Mémoires en notre langue et trois ans aprés, les essais de Miksa Fenyő, parus dans la revue Nyugat, donnent aux lecteurs le plaisir de reconnaitre le veritable visage du célébre aventurier du XVIII e siécle. L'effet de ces essais est refleté dans les paroles de Géza Laczkó en ces termes: „Le livre de Fenyő vous fait traverser la vie avec joie et au galop". — En 1913, c'est encore Fenyő qui publie dans la mérne revue l'analyse de l'ouvrage d'Aldo JRavá et de Gustav Ougitz sous le titre Casanova levelei (Les lettres de Casanova). L'année suivante, les Aventures galantes („Szerelmi kalandjai") auront place dans une des series populaires de l'éditeur Tevan de Békés­csaba, dans la traduction d'Andor Révész. La premiere nouvelle hongroise ayant pour sujet la personne de Casanova est 1'oeuvre de Béla Tóth qui la publie en 1913, année oű parait aussi le Conte de Jacopo (Jacopo meséje), adaptation de la legende de Casanova mise au point par Aurél Kárpáti. Les personnages des Mémoires ont une influence remarquable sur l'imagination du célébre conteur hongrois, Gyula Krúdy, et leurs traces se retrouvent indubitablement dans les livres de Margit Kaffka aussi. Les enquétes réalisées d'abord en 1918, puis en 1937, dans des sociétés d'écrivains et de savants hongrois par Béla Kőhalmi avaient pour résultat que six d'entre eux se déclarérent pour Casanova, dönt Antal Szerb et Zoltán Trócsányi. Une nouvelle traduction excellente mais ä textes raccourcis parut en 1925. A partir de ce temps, l'intérét manifeste pourlesMémoires ne cesse pas d'augmenter, etil parait que le jugement sur la valeurde Casanova jusqu'ici méconnu a cédé subitement la place a une appreciation juste des Mémoires. Le meilleur ouvrage qui ait jamais paru en notre langue sur Casanova a vu le jour en 1940 de la plume de Sándor Márai, sous le titre: Vendégjáték Bolzanóban (Une tournée a Bolzano) qui fut traduit en quatre langues étrangéres et dönt la forme dramatisée a été éditée a Washington en 1940 avec le titre Egy úr Velencéből (Un monsieur de Venise). Nous devons ä Antal Szerb d'avoir consacré, seul parmi les auteurs des neuf ouvrages analogues, dans son „Histoire de la littératiire mondiale" une analyse approfondie a Casanova, en donnant une image fidéle de l'écrivain célébre du 18 e siécle. Dans le domaine de la bibliographie, c'est l'ceuvre de J. Rives •Childs Casanoviana parue en 1956, qui mérite une attention particuliére pour avoir recueilli avec un extrémé sóin les traces de Casanova en Hongrie. En 1957, Zsigmond Remenyik fit publier des lettres fictives de Casanova. La derniére traduction hongroise des Mémoires, est due a Emil Kolozsvári Grandpierre (1960). — Somme toute, dans ä peu prés cent ans, la littérature hongroise s'enrichit de neuf traductions de Casanova qui est devenu non seulenent une figure caractéristique, mais aussi une source d'inspiration pour les gens de lettres. 285

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