Kaszab Zoltán (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 69. (Budapest 1977)
Betsch, J.-M.: Collemboles Symphypléones de la Mongolie (Collembola)
moitié basale de la face interne des tibiotarses; l'une d'entre elles est longue et dentée sur une de ses faces sur les pattes antérieures et moyennes et relativement courte et lisse sur les pattes postérieures. 6 ou 7 ergots capites typiques des Katiannidae. — Griffe de taille assez réduite ; ongle portant 2 ou 3 dents internes et 2 dents externes; empodium muni d'un court filament empodial sur les pattes antérieures et moyennes, pratiquement sans filament sur les pattes postérieures. — Furea (Fig- 4, A, B et C). Une seule soie dentale interne, distale. Série de soies dentales antérieures: 4, 1 ... 1. — Mucron à apex recourbé, à crête externe lisse à l'exception d'une encoche distale, à crête interne dentée. — Petit abdominal (Fig. 4, D, E et F). Chez la femelle, aucune soie circumanale n'est bifide, ni ailée. Appendice anal dirigé vers l'orifice génital, ramifié dans le tiers distal. Chez le mâle, la plaque génitale est de grande taille. Sminthurus LATEEILLE, 1804, sensu BÖRNER, 1906 Les Sminthurus constituent un genre à spéciation intense habitant généralement les biotopes ouverts. L'acquisition d'un système trachéen bien développé et la bonne résistance à la dessiccation de sa première phase juvénile lui ont permis de coloniser les milieux ouverts à humidité relative souvent faible (BETSCH & VANNIER 1977). Dès la deuxième phase juvénile, le tégument céphalique et dorsal se modifie profondément, s'épaissit et son ornementation épicuticulaire montre les figures classiques de reticulation sur la tête et d'hexagones à connexions et grains surélevés sur le grand abdominal (DALLAI 1970). Le matériel de Mongolie du DR. KASZAB renferme cinq espèces de Sminthurus qui nous montrent que la vue classique du tégument de ce genre est en fait plus complexe. Tout d'abord, l'une des espèces présente des grains primaires sur la moitié supérieure de la tête, les antennes et les deux tiers antérieurs du grand abdominal : ce caractère est très original pour un Sminthurus vrai; seul le tiers postérieur du corps est recouvert de l'ornementation épicuticulaire caractéristique des Sminthurus, à savoir les hexagones à grains et connexions surélevés. Il est aussi très intéressant de noter que cette espèce a été récoltée uniquement dans les mousses entourant le pied de vieux arbres, ce qui constitue un biotope marginal pour un Sminthurus. Les autres espèces sont plus classiques quant aux caractères tégumentaires et leurs biotopes sont typiques du genre; pourtant, il est nécessaire de bien noter l'extension et l'allure du tégument à grains et connexions surélevés puisque, chez certaines espèces, dès le début du thorax, l'ornementation devient réticulée et très aplatie et que, chez l'une d'entre elles, la reticulation fait place, juste en arrière de la trichobothrie C, à un tégument ridé. Les relations entre le biotope et l'ornementation tégumentaire, qui est l'une des manifestations de la résistance des Sminthurus à des conditions hygrométriques défavorables, devront être précisées à partir d'études sur un grand nombre d'espèces du genre. Du point de vue systématique, une révision du genre s'impose; les affinités en fonction de la présence d'une tunique à la griffe ou d'une soie mucronale ne sont pas satisfaisantes alors que de nombreux caractères sont délaissés. Ce n'est pas le lieu d'effectuer cette révision et les affinités des espèces décrites seront données succinctement avant d'être précisées dans un travail général ultérieur. Certains caractères seront décrits ici avec beaucoup de précision, comme documents pour une révision; entre autres, les types de téguments céphalique et abdominal, la plaque génitale du mâle, etc., sont figurés pour chaque espèce à des grossissements identiques pour permettre une meilleure comparaison. 5 Természettudományi Múzeum Évkönyve 1977.
