Szekessy Vilmos (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 53. (Budapest 1961)

Kopek, G. ; Kecskeméti, T.: La classification des assises eocenes de la Montagne de Bakony (Transdanubien) d'apres les grand-Foraminiferes

M. Hantken en 1867 signale la « formation nummulitique » des environs d'Ajka, mais il nie catégoriquement la possibilité d'une division stratigraphique sur la base des Nummulites. Le même auteur cependant changea son point de vue en 1875 et il a divisé l'Eocène à l'aide des Nummulites en trois niveaux : a) Le complexe des Nummulites sub-reticulées (Les couches à N. laevigatus. Chez nous c'est le sommet de l'Yprésien). b) Le complexe de Nummulites ponctuées et évolutes. (Couches à N. spira. Chez nous ce sont les trois niveaux inférieurs du calcaire Nummulitique (« Hauptnummulinenkalk ») c) Le complexe des Nummulites lisses (Couches à N. Tchihatcheffi. Chez nous ce sont les couches à JV. millecaput) . J. B ö ckh accepte encore en 1872—74, dans son étude récapitulative le point de vue de Hantken de 1867. L. Lóczy et H. T a e g e r (1913) subdivisent l'Eocène sur la base des Nummulites en deux parties, bien qu'ils soulignent que les deux niveaux ne peuvent pas être nettement séparés, parce qu'ils confluent et ne peuvent être caractérisés que par l'apparition de certaines Nummulites dominantes. Ils placent les groupements des Nummulites ponctuées et évolutes comme niveau inférieur dans le Lutétien, pendant qu'ils classent le groupement des Nummulites lisses, les soi-disant couches « riches en Orbitoides » au Bartonien de l'Eocène supérieur. A l'avis de H. Traeger c'est Assilina spira qui caractérise le niveau inférieur et il introduit ce com­plexe dans la littérature sous la dénomination « Zone à Assilina spira», P. Rozlozsnik (1925) classe les gisements biotitiques-tufiques, qui se trouvent dans le toit de la marne à Orthophragmines dans l'étage Bartonien, en gardant la position de la marne à Orthophragmines dans le Lutétien. Puis en 1928, en fixant le profil classique de la grande carrière de Csékút, il confirme au fond les constatations de M. Hantken de 1875. En 1939 Gy. Vecsey sépare la soi-disant « Zone à Assilina spira» en deux parties l'inférieure est le «niveau à perforata», la supérieure le «niveau à spira». Il divise en même temps, davantage que les auteurs précédents, les gisements « bartoniens » qui se placent au­dessus des couches à N. millecaput. Finalement c'est E. S z ő t s (1956) qui donne une nouvelle classification, mais chez lui les grands-Foraminifères ne jouent « à défaut de recherches nouvelles » qu'un rôle bien sub­ordonné. La méthode des recherches et la fixation des diverses assises Pendant les années 1958—59 nous avons revisité, dans le cadre des recher­ches scientifiques de l'Institut Géologique de Hongrie, la plus grande partie des affleurements eocènes de la Montagne de Bakony. Nous avons établi (G. Kopek 1959, 1960) de nombreuses coupes d'affleurements et recueilli des fossiles. Nous avons consacré une attention particulière à l'examen du rôle des grands-Foraminifères, d'autant plus que nous sommes arrivés bien vite à la conviction que par une récolte des Mollusques, on ne pourrait probablement atteindre un résultat qu'au maximum dans un but d'une analyse statistique. Nous avons aussi tenu compte des matières sorties des forages qui nous ont fourni des données très utiles au point de vue stratigraphique (surtout dans le cas d'un grand pourcentage de carottages). Nous avons collectionné et analysé des grands-Foraminifères provenant de 355 localités (à peu près 15 000 exemplaires). En analysant la matière, nous avons appliqué une méthode quantitative — ou bien où cela n'était pas possible — une méthode semi-quantitative, pour atteindre des résultats les plus exacts possible. Nous avons tenu compte du pourcentage de la quantité de chaque espèce, la position des gisements dans le profil (c'est-à-dire le rapport entre mur et toit), ainsi que du caractère lithologique. Au cours d'une analyse faunis­tique et paléocénologique minutieuse nous avons pu constater que les grands­Foraminifères, avec certaines restrictions, sont appropriés à une séparation de certains niveaux. Cette constatation s'est montrée surtout valable pour le com­plexe du soi-disant «calcaire Nummulitique» («Hauptnummulinenkalk»), — complexe que certains auteurs ont essayé de diviser — mais que les experts

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