Szekessy Vilmos (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 53. (Budapest 1961)

Kopek, G. ; Kecskeméti, T.: La classification des assises eocenes de la Montagne de Bakony (Transdanubien) d'apres les grand-Foraminiferes

Par contre dans la Montagne Sürü le calcaire à « Orthophragmines-Mollusques » de l'étage soi-disant Priabonien décrit par J. T o m o r Thirring (1934) se place au sommet de l 'étage Lutétien. Cette manière de classification est motivée aussi par le fait que la couche en question est rattachée aussi au point de vue lithologique plus étroitement aux calcaires à Nummulites (soi-disant « Hauptnummulinenkalk ») du Lutétien qu'aux marnes ou bien qu'aux marnes argileuses de l'Eocène supérieur. En effet ce sont les sédiments d'une structure de pelit (marne argileuse à Hantkenina et à Vasconella) et de psammit (le grès de Csernye) qui dominent dans l'Eocène supérieur. La situation n'est pas si simple dans la partie occidentale du Bakony. Nous n'avons constaté qu'uniquement à Sümeg une emersion étendue et la denudation inhérente tellement caractéristique dans la partie orientale de la Montagne. De plus, les sondages de Halimba-Padrag prouvent la continuité de la sédimentation. Pour pouvoir y constater la limite, il faut se servir de deux caractères petrographiques qui rendent faciles à séparer les deux groupes de sédiments. Les sédiments du Lutétien sont presque sans exception de calcaires, dans les niveaux plus hauts un peu argileux et marneux. Par contre, dans les sédiments de l'étage Bartonien ce sont les marnes qui dominent, de plus, des marnes argileuses et des grès intercalés. Donc les dif­férences petrographiques, constatées dans la partie occidentale y sont également valables. L'autre caractère est le contenu du tuf. Il est vrai que les niveaux les plus hauts de l'Eocène moyen dé­montrent déjà une matière tufacée finement dispersée, mais parmi les couches de l'étage Barto­nien nous trouvons des bancs à tuf, c'est-à-dire à tufit, même des intercalations gréseuses tufa­cées, dans une telle quantité qu'ils caractérisent l'ensemble des couches. Après avoir jeté un coup d'oeil sur les plus grandes catégories stratigraphiques de la Mon­tagne de Bakony, il faut que nous nous occupions brièvement de la division plus détaillée de l'Eocène inférieur. Dans la région de Bakony nous ne connaissons pas des sédiments rangés dans le Montién ou Thanétien. Au paravánt on y a classé certaines sortes de bauxite, mais il est prouvé qu'elles appartiennent dans un étage, mieux dit dans un niveau plus bas. D'après nos notions actuelles, la Montagne de Bakony devait être à l'époque du Montién et Thanétien un continent sans sédimentation. Le seul problème se pose autour de l'étage du Sparnacien. E. S z o t s (1956) a considéré les étages du Sparnacien et d'Yprésien comme une synonyme du Londinien. De notre part il nous semble nécessaire de séparer les deux étages en tenant compte des motifs suivants : le Sparnacien est caractérisé par des oscillations considérables, mieux dit par des mouvements du fond. Les caractères lithologiques et de sédimentation portent manifestement les empreintes de ces mouvements. L'ensemble des couches en question change fortement aussi bien dans e sens vertical qu' horizontal, il est restreint sur un territoire pas trop étendu. C'est un complexe de gisements lenticulaires, à faciès marin, saumâtre et d'eau douce, avec des houilles productives. Cet ensemble est caractérisé par des apports détritiques grossiers ou fins, avec une quantité insignifiante de sédiments calcaires, mais ces derniers sont fortement sablonneux, même ci et là caillouteux. En outre les gisements de l'étage sont bien caractérisés par l'absence absolue de Nummulites. Dans l'étage Yprésien les mouvements du fond ne furent pas si forts, les changements de faciès sont plus rares et on trouve des roches de divers types sur un terrain plus étendu. Au point de vue lithologique, ce sont des gisements calcaires, un peu détritiques qui y dominent et ils sont sans exception marins. Ces couches sont plus riches en fossiles, que celles du Sparna­cien, et ce sont les Mollusques qui y dominent. On y trouve certaines espèces de Nummulites (N. laevigatus, N. subplanulatus, N. planulatus, N. perforatus), de plus, parfois même des Discocyclinidés. Tout ce que nous venons de dire est figuré en détail au tableau IL, dans lequel nous avons cherché de mettre au point les répartitions et la parallélisation des assises de la Montagne de Bakony. Le tableau en question contient aussi des détails qui dépassent le sujet de notre étude ; cependant notre but était de faciliter l'aperçu des faciès divers. Résumé de l'histoire des recherches L'ancienne littérature s'est aussi occupée de l'importance des grands-Foraminifères de l'Eocène de la Montagne de Bakony. Dans le passé une opinion générale se formait, qu'il serait impossible de diviser les assises avec l'aide des grands-Foraminifères, surtout dans les cas de «calcaires Nummulitiques » («Hauptnummulinenkalk»). Bien que plus tard certains auteurs ont cédé sur ce point de vue rigide (M. H a n t k e n, E. S z 5 t s), mais au cours de leurs ana­lyses ils n'ambitionnèrent jamais la solution définitive de cette question. Dans la suite nous avons l'intention de donner un aperçu des points de vue y relatifs des divers auteurs :

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