Boros István (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 8. (Budapest 1957)
Borhidi, A.: Centaurea achtarovii Urumoff dans les Carpathes orientaux. Annotations sur le groupe Centaurea triumfettii All.
vue systématique elle se place entre les espèces C. montana L. et C. triumfettii All. L'occurence de C. achtarovii dans les Carpathes, signale une nouvelle affinité, concernant la phylogénie de flore, entre les Carpathes et le Balcan, tout en élevant le nombre des éléments daciens dans les Carpathes. Les sections du genre Centaurea présentent, en général, une grande variabilité, ainsi on y trouve aussi les sections du Cyanus. Ce phénomène est surtout frappant dans les lieux où se trouve un centre d'évolution d'une espèce ou d'un groupe d'espèce, existant de nombreux végétaux de parenté proche. Un tel centre d'évolution est représenté par le groupe C. triumfettii dans l'Europe midi-oriental. Cette richesse de forme s'est déjà développée — selon D o s t a 1 (1931, p. 68) — à la fin du tertiaire, tandis que Hayek prétend que les espèces réfugiées au Balcan et dans les Carpathes, durant la période glaciaire, se cont excessivement développées pendant l'époque chaude postglaciaire. Le développement varié des transitions entre les certaines unités et les unités infrasépciales, indiquent indubitablement la jeunesse du phénomène. Il est probable que l'espèce-type C. triumfettii, et une partie des espèces endémiques, se sont déjà développées dans le tertiaire ; tandis que le reste des espèces et les unités infraspeciales proviennent de l'époque postglaciaire. Le groupe systématique susmentionné a soulevé bien des problèmes aux taxonomistes. Les nombreuses espèces et sous-espèces, et les unités moindres tiennent bien dans le cadre — d'ailleurs assez extensif — de la diagnose de C. triumfettii AIL, ce qui demande une taxonomie excessivement minutieuse, où la disposition claire devient très difficile. La délimitation des espèces s'est aggravée par leur forte inclination pour l'hybridation qui se présente à l'intérieur du genre. Wagner (1943, 19 /, 4) attribuait à ce phénomène d'être la seule base de la richesse de forme des Centaureas, s'opposant à l'opinion de Stojanoff et Achtaroff, qui ont insisté à ramener les phénomènes susmentionnés, pour ainsi dire, exclusivement à la grande variabilité des espèces, niant l'importance de l'hybridation des Centaureas. C'est la conception intermédiaire de Nyárády (1939, 1943) qui semble la plus rassurante, vu qu'il prend en considération le rôle de tous les deux facteurs, et tâche de les coordiner. Les monographies antérieures se basent premièrement sur les analogies taxonomiques, en reléguant tout à fait à l'arrière-plan les points de vue phylogénétiques et géobotaniques. Mais la même imperfection se présente dans les travaux de Hayek (1901), Gugl er (1907), Wagner (1910), de plus, aussi dans les ouvrages de Stojanoff et Achtaroff (1935). Dans ces derniers les taxons bien délimitables qui se sont transformés aux limites de leur aire, sont évalués comme sous-espèces. Parcontre, les taxons à distributions indépendantes, délimités à l'intérieur de leur groupes, et même les endémiques, n'atteignent que le rang de variété, ou peut-être de sous-forme. Au fond, c'était toujours la fixation taxonotnique de la plante en question, qui a compté essentiellement dans le groupe de C. triumfettii Ail., en négligeant les points de vue phylogénétiques et géobotaniques. Au fait, cela a fini par avoir divisé C. triumfettii — comme espèce — à maintes sous-espèces, et, à vrai dire, actuellement aucune de ces plantes ne peut être dite nettement C. triumfettii. Ainsi, elle n'est devenue, en sens classique, qu'une espèce hypothétique. Dans l'élaboration de 1931 de D o s t a I — où les points de vue géobotaniques se font déjà valoir— ce n'est seulement que le f. eu-Triumfettii Dostal d'Italie qui représente le type, mais dans le groupe ssp. axillaris (Willd.) Dostal, parcontre les C. triumfettii de notre pays sont incorporées dans la sous-espèce ssp. domini Dostal. Vu ce