Boros István (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 2. (Budapest 1952)
Móczár, L.: Contribution a l'éthologie du Palarus variegatus F. (Hym.)
Contribution à l éthologie du Palarus variegatus F. (Hym.) Par L. Móczár (Budapest) (Avec la IV e et V e plane h e) L'éthologie du Palarus variegatus F. (syn. P. jlavipes F. d'après de Beaumont, 1949) est assez peu connue, encore que l'insecte soit répandu sur un grand espace du continent. On le connaît de la Péninsule ibérique au Caucase, en passant par la France méridionale, l'Italie, les Balkans, la Hongrie et la Tchécoslovaquie ; certains auteurs prétendent l'avoir rencontré même dans l'Asie occidentale et centrale. Les premières données sur son éthologie remontent à D u f о u r (1841, p. 354) qui rapporte avoir trouvé, dans un nid de Palarus, une réserve de nourriture à l'intention de la larve dont les insectes tués provenaient de 18 espèces différentes, il en cite les principales : Ichneumon , Tipliia, Mutilla, Scolia, Philanthus, Cerceris, Crocisa , Lyrops, Sphecodes, Ammobates, Myzine, Andrena. Quand aux victimes, il a observé et noté un fait curieux et surprenant: »Celles-ci,mortes, mais flexibles dans leurs articulations, avaient toutes, sans exception, la tête tordue comme si on les avait étranglées ; et pour peu qu'on les maniât sans précaution, elles se décapitaient facilement« (p. 364). Une quarantaine d'années plus tafd, Girard (1879) a constaté, parmi les victimes, la présence de Polistes, d'Eumenes et d'Odynères. A une époque plus récente, E. T. Nielsen (1933 p. 295), utilisant les données de divers auteurs, celles d'A h r e n s (1925) en particulier, a résumé l'essentiel comme suit: »Les nids ressemblent aux nids des espèces de Tachytes, mais la nourriture se compose de nombreuse sortes d'Hyménoptères«. Les nids de Palares que j'ai pu observer au mois de juillet 1951 (entre le 16 et le 23 d'abord, puis entre le 27 et le 31) et que je décrirai ci-après en détail, diffèrent totalement des types de nid construits par les Tachytes dont Nielsen (1933, p. 293) parle dans son étude citée plus haut. Le terrain de mon observation se situe au bord du lac Balaton entre Zamárdi (à б km vers le sud de Siófok) et Balatonszéplak, sur un pont franchissant le canal qui relie les deux villes. Le pont, construit au printemps de 1950, a б m de long et 3 m de large, et le tablier en est recouvert d'une couche d'argile et de sable solidement battue. Les premiers Palares y apparurent au mois de juillet derniei. On les voyait au milieu du tablier, sur là chaussée dénuée d'herbage et sei vaut à la circulation des véhicules et des hommes, aussi bien que sur la lisière recouverte d'herbes et regardant vers le lac Balaton. Sur le bord opposé de la chaussée, aucun Palare n'a essayé de construire son nid. L'activité des Palaies dépendait suitout du temps qu'il faisait. Ils volaient généralement de 8 h 30 à 16 h 30. Parun temps couvert, ou si le temps se rafraîchissait (p. ex. les28, 29 et 30 juillet), on ne pouvait plus les rencontrer qu'exceptionnellement. Ils s'étaient retirés dans les conduits en construction où ils avaient l'habitude de passer les nuits et qu'ils fermaient de l'intérieur avec des matériaux provenant du creusage et amoncelés en partie dans le conduit même. Le nombre des Palares atteignit le maximum et leur activité accusa son point culminant le jour où la température fut le plus élevée (le 23 juillet). Cette fois, huit Palares travaillaient sur le pont. Ils vivaient en solitaires, mais formaient une colonie. Le nombre d'individus d'ailleurs n'en était guère comparable, en 1951, à celui des Anthophores ou Halictes, de type plus achevé et construisant des colonies de nids serrés. Ils rappelaient plutôt la densité d'une colonie Bembexen formation. Dans la façon de construire leur nid, ils montraient beaucoup de ressemblance avec les espèces de Bembex ou d'Episyron vivant dans des conditions analogues. 119