Horváth Géza (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 6. (Budapest 1908)
Horváth, G.: Les relations entre les faunes hémiptérologiques de l'Europe et de l'Amérique du Nord
4 D5 G. HORVÁTH ont été introduites d'un continent à l'autre sous forme de semences et non sous forme de boutures. 1 On ne peut considérer comme importées les espèces dont les plantes nourricières n'ont jamais fait l'objet d'importations, comme le saule, l'ormeau et les Conifères d'Europe. L'existence simultanée de ces espèces sur les deux continents me paraît devoir être expliquée d'une autre manière. J'y reviendrai plus tard. Il est souvent bien difficile, sinon impossible, de connaître sûrement la patrie d'origine d'une espèce importée et par quelle voie elle est arrivée dans son nouvel habitat. Ainsi il parait que l'Amérique a reçu très indirectement quelques espèces européennes, comme le dit notre excellent collègue, Mr. L. 0. H OWARD (Scale Insects of the orchard, 1895, p. 262) au sujet de 1 'Aspidiotus rapax C OMST ., qui lui paraît originaire de l'Europe méridionale, et qui a été importé aux EtatsUnis non directement d'Europe, mais de l'Australie et de la NouvelleZélande, d'où ce Coccidien nuisible a été introduit d'abord en Californie et de là s'est répandu dans les autres parties des Etats-Unis. On trouve parmi les Hémiptères importés 5 espèces dont les genres n'avaient pas de représentants, avant leur importation, dans le continent respectif. C'est ainsi que la faune de l'Amérique du Nord s'est enrichie de 4 genres de Coccidiens (Saissetia DEPL., Aulacaspis C ELL., Pinnaspis CKLL.. Ej idiaspis CKLL.) et celle de l'Europe d'un genre d'Aphidiens (Eriosoma SAM. = Myzoxylus B LOT). Arrivons maintenant aux Hémiptères européo-américains qui doivent leur existence sur les deux côtés de l'Océan Atlantique, non à une importation artificielle, mais à une dispersion naturelle. On connait jusqu'à présent, comme telles, 128 espèces communes aux deux continents 2 dont 59 Hétéroptères : i et 69 Homoptères : 1 L'Eulecanium Robiniarum DOUGL. décrit de l'Europe et si répandu daus quelques pays européens (p. ex. en Hongrie) est indiqué dans le Catalogue général des Coccides de M. E. FERNALD comme habitant aussi New Mexico. Il est cependant de toute évidence que ce Coccidien n'est pas arrivé en Europe avec la Robinia pseudoacacia dont l'importation a eu lieu au moyen des graines. C'est bien un insecte d'origine européenne et je partage tout à fait l'opinion de Mr. T. D. A. COCKERELL (The Entomologist, 1902, p. 178) lorsqu'il dit que l'espèce signalée sous le nom Eulecanium robiniarum du sud-ouest des États-Unis n'est pas identique à l'espèce de DOUGLAS. 2 Le nombre total des espèces communes, y compris les importées, est de 161. a Je dois remercier cordialement mon ami, le Prof. 0. M. REUTER , d'Helsingfors, qui a bien voulu me signaler l'identité de plusieurs Capsides paléarctiques et néarctiques.