Csornay Boldizsár - Hubai Péter szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 96. (Budapest, 2002)
LIPTAY, ÉVA: Bandeau sur la tete
ainsi qu'au corps du défunt dans le cercueil. 129 Les rapports entre Chou et l'air en mouvement (respiration, courant d'air, zéphyre, vent) 130 sont mis en évidence dans l'espace créé par l'acte de la séparation du Ciel et de la Terre assurant au dieu Soleil et au défunt aussi la liberté de mouvements et le souffle de la vie. 131 La scène a donc un double sens. Remplaçant le texte du chapitre 161 du Livre des Morts, mais gardant les vignettes de celui-ci, sur les côtés des cercueils, à la hauteur des épaules, elle permet au défunt osirianisé de respirer librement comme Chou l'a fait pour son père Atoum-Rê. Quant au bandeau-sid sur la tête de Chou, il protège contre les rayons du soleil et assure en même temps le pouvoir sur ceux-ci pour le dieu porteur du ciel et pour le défunt bienheureux monté dans la barque solaire. Cette même idée fut exprimée par l'offrande de l'œil d'Horus à Osiris trônant sur son estrade représentée sur l'autre côté de la cuve du cercueil. 7. Bandeau sur la tête des Fils d'Horus. Dans la scène faisant l'objet de notre étude le bandeau-sid est figuré, de façon irrégulière, juste au-dessus de la tête des Fils d'Horus. 132 Suivant la logique des anciens Égyptiens, nous cherchons à préciser les rapports entre leurs activités et la pièce d'étoffe en question. A. Les Fils d'Horus. Ils furent considérés traditionnellement comme les enfants du dieu faucon céleste. Sur ce point, on peut relever un de leurs traits qui les met en rapport avec Chou et avec le bandeau-s.«/ : dans l'acte de la séparation du Ciel et de la Terre, ils sont « les enfants » de l'un des dieux (Chou et le faucon céleste) activant l'énergie créatrice. 133 Dans la scène du jugement des morts [psychostasie), les quatre Fils d'Horus sont figurés, devant Osiris trônant sur son estrade, sur une fleur de lotus émergeant des eaux primordiales symbolisant la naissance du dieu Soleil. 134 Malgré leurs aspects solaires, leur rôle est lié fondamentalement aux cultes funéraires. 135 Leurs tâches sont multiples. Ils lèvent (tz) le défunt 136 et le transportent (fij) à sa tombe. 137 Ils triomphent sur ses 129 Liptay, É., BMHBA. 76 (1992), pp. 12-13: Schreiber, G., RRÉ 2-3 (1998-1999), pp. 85-103. Dans les sources antérieures, les chapitres 162 et 355 des Textes des Sarcophages évoquent le pouvoir du défunt sur les quatre vents. 130 Chou comme vent: CT II 30 c. Chou sous son aspect de l'air devient perceptible dans le mouvement de l'air („im Windrauch fühlbar"); Chou sous son aspect de la lumière devient visible dans le rayonnement du soleil ("in den Sonnenstrahlen sichtbar"): Altenmüller, B., op.cit.. (n. 66), p. 209. Sous son aspect de l'air, Chou est lié à Atoum tandis qu'en sa qualité de lumière il est associé à Rê. 131 Cette idée est clairement exprimée dans le chapitre 288 des Textes des Sarcophages. 132 Sur les hypocéphales, dont l'usage fut postérieur à l'époque étudiée par nous, ce motif iconographique devint général (communication orale du Dr. Edith Varga). 133 D'après une formule des Textes des Sarcophages (CT II, 346 a), Horus-smsw fut leur père et Isis fut leur mère (Altenmüller, B., op.citt.(n. 66), p. 178). 134 Seeber, Ch., Untersuchungen zur Darstellung des Totengerichts im Alten Ägypten (MAS 35), München 1976, pp. 130-131. 135 Pour l'assimilation des fonctions des gémes-mis. tjw et celles des Fils d'Horus triomphant sur les ennemis du dieu Soleil, cf. É. Liptay, BMHBA. 85 (1996), pp. 12-13. 136 Pyr. § 1983a-b, « spells of lifting up the bier » (Pyr. 619 a-b : rdj.n n-k hr ms.w-f tsw.sn tw), cf. Willems, op.cit. (n. 49), p. 158. 137 Pyr. § 1339-1340.
