Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 94. (Budapest, 2001)
BENCZE, ÁGNES: Terres cuites votives de Tarente: propositions de méthode
fragment conservé aux Staatliche Museen de Berlin, et reproduit dans le livre de Herdejürgen à but de comparaison: il s'agit d'un fragment de banqueteur conservé jusqu'à la taille, pourvu de barbe «appliquée», coiffé d'une couronne de perles surmontée par une bande d'argile en forme de diadème et décorée avec plusieurs fleurs de lotus. 53 Si l'unique dimension indiquée dans la publication est précise («distance frontbouche»: 6,2 cm), en ordre de grandeur le fragment dépasse même la tête de Leyde. Son schéma iconographique peut être décrit avec les mêmes mots que dans le cas de la plupart des exemplaires reproduisant le même type de visage et qui conservent aussi quelque chose du reste de la composition: ce qui est représenté est une figure d'homme couche, le torse nu, tenant la phiale dans la main gauche devant la poitrine. Cependant la réalisation formelle des détails se distingue remarquablement de celle qui est attestée par exemple sur le fragment n° 77.125.A de Budapest et illustrant probablement la version la plus fréquente. Dans le catalogue de C. Iacobone les «types» XIV-XIX des banqueteurs 54 correspondent à différentes versions du type coroplastique des n°s T. 176 - T. 177 - 77.125.A de Budapest: les visages des figurines sont probablement identiques dans tous les cas, tandis qu'elles diffèrent dans les détails de la coiffure, dans le rendu de l'anatomie, de la draperie, et de la klinè. Iacobone, remarquant pourtant elle-même leur connexion, n'en a donné cependant qu'une définition peu précise parlant de cinq «types» «dérivés d'un prototype-base commun.» 55 Ses planches 47-51 illustrent bien en tout cas le fait qu'un schéma iconographique qui peut être décrit avec les mêmes mots (cf. ci-dessus) pouvait être réalisé sous plusieurs formes, plus ou moins différentes en ce qui concerne les détails, en employant un seul et même type de visage. Même si on ne tient pas compte du phénomène de la contamination des moules, l'assimilation du type coroplastique avec le schéma (ou type) iconographique est toutefois apparemment erronée. On s'en convainc aisément aussitôt qu'on remarque qu'un même type iconographique pouvait recouvrir plusieurs types coroplastiques divers. Et il apparaît clair qu'il ne s'agissait pas, dans ces cas, de changer uniquement quelques détails, mais de donner naissance à plusieurs créations formelles différentes et parallèles autour d'un même sujet. Dans le groupe concerné par notre étude, à savoir le schéma iconographique de la figure masculine à couronne de perles tenant um phiale devant la poitrine, on peut identifier d'autres types coroplastiques parallèles au type du n° T. 176, par exemple celui représenté par le fragment n° CA 175 du Louvre, conservant la tête et le buste de la figurine. 56 Il est probable, en outre, qu'il existait d'autres solutions formelles, c'est à dire, d'autres types coroplastiques à l'intérieur de cet unique schéma iconographique, comme le suggère le nombre conséquent de fragments de têtes présentant les mêmes structures et solutions techniques mais des physionomies différen53 Herdejürgen 1971, pl. 26/c (N° d'inv.: 7850). 54 Iacobone 1988, pp.58-64. 55 Iacobone 1988, p. 59: «Sia questo tipo che i quattro successivi dipendono dallo stesso prototipo di base». MoHard-Bescmes 1954, B. 421. Du même type sont encore les têtes n° d'inv. 58.15.A de Budapest, et n° d'inv. 206472 du Musée Archéologique Nationale de Naples. 5 S