Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 94. (Budapest, 2001)
BENCZE, ÁGNES: Terres cuites votives de Tarente: propositions de méthode
ou pendant le premier classicisme. 36 Cette pratique se fonde sur la présupposition, qu'au cours de la période en question, la création d'un nouveau prototype n'était motivée que par l'exigence d'un nouveau modèle distinct des précédents avant tout par la diversité de ses éléments iconographiques. Autrement dit, le coroplaste n'aurait jamais entrepris une création nouvelle sauf lorsque sa clientèle exigeait de lui le renouvellement complet du schéma iconographique (par exemple pour une raison rituelle). Si cela n'arrivait pas, les artisans se seraient contentés de la multiplication d'une création déjà accomplie, et ils n'auraient apporté que des modifications plus ou moins importantes par l'ajout d'éléments modelés à part dans le but de rendre leurs productions plus variées. Ces modifications, tout en donnant parfois naissance à des prototypes secondaires et à des séries parallèles dépendantes de ceux-ci, n'auraient en aucun cas apporté de changements substantiels dans le cadre iconographique de la représentation. 37 Ainsi, pour deux figurines dont le schéma iconographique peut être décrit avec les mêmes mots, l'appartenance au même type coroplastique serait aussi assurée. Cette supposition exclut en outre la possibilité de contamination, ou plus exactement l'éventualité que certaines compositions aient été obtenues par une combinaison variable de moules: cette pratique, universelle dans la coroplathie du second classicisme et hellénistique où l'emploi de moules bivalves et les combinaisons des moules étaient habituels, est généralement considérée comme inconcevable à l'époque archaïque, de telle sorte que les rares exceptions ne sont connues que dans les recherches les plus récentes. 38 Ainsi, dans les ouvrages concernant la plastique en terre cuite tarentine du VI e au IV e s. av. J.-C. on trouve souvent l'affirmation selon laquelle les compositions de banqueteurs seraient, plutôt que des figurines, des «reliefs» tirés d'un moule unique qui contenait la totalité de la vue frontale; pendant la période archaïque les compositions seraient des «impri- _„ n r r 9. Figurine de terre cuite. mes» plus OU moins Solides OU Concaves Budapest. Musée des Beaux-Arts, avec des contours découpés et privés d'ar- n ° d'inv. 77.125.A (vue frontale) 36 M. Dewailly fait de même dans son étude aux principes méthodologiques extrêmement précis et développés: Dewailly, op. cit. (n. 14): «La division en types est effectuée à partir de critères purement iconographiques.» 37 Cf. Dewailly, op. cit. (n. 14), p. 42. 3X Sguaitamatti, M., L'offrente de porcelet dans la coroplathie géléenne. Etude typologique, Mainz am Rhein 1984, p. 11; Huysecom, S., La dame au polos thasienne. in Le moulage en terre cuite 1997, p. 167. Cf. aussi ibidem, nn. 30—31.