Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 92-93.(Budapest, 2000)

LIPTAY, ÉVA: Fragment du cercueil d'un pretre d'Amon de Thebes de la XXIeme dynastie

Beöthy qui se rendait régulièrement en Egypte à cette époque. 8 Le Musée Égyptien du Caire a d'ailleurs mis en vente, entre 1893 et 1909, des cercueils et des papyrus de la XXjèrm,' Dynastie. 9 Pourtant, à la fin du XIX eme siècle, quelques pièces ont pu être seulement acquises par des collectionneurs particuliers par suite de l'étude et l'inven­taire scientifique du matériel provenant de la Cachette de Deir el-Bahari. 10 L'étude iconographique des cercueils des prêtres d'Amon de la XXI eme Dynastie se heurte à de nombreuses difficultés. Par suite du recours à des inhumations collectives (cachettes), le rôle des peintures des tombes fut relayé par les cercueils et les papyrus funéraires. Ceux-ci constituent la synthèse aussi concise que possible des éléments essentiels des croyances funéraires. Le clergé d'Amon expropria le privilège royal de l'utilisation (et de l'adaptation) des Livres funéraires du Nouvel Empire. 11 Le manque d'espace - et l'abondance des scènes à représenter - donnèrent naissance à des motifs extrêmement complexes. L'objectif que l'on vise ici est de relever les rapports entre un motif donné et son "archétype théologique". 12 On cherche en même temps à distin­guer les différents niveaux du système complexe des signifiés. 13 Les décorateurs des cercueils et des papyrus funéraires de la XXI emc Dynastie ont, sans doute, travaillé d'après des modèles iconographiques 14 - supervisés par le clergé - qu'ils ont pu librement adapter dans les compositions. Il semble, en effet, que chacun des cercueils fűt décoré selon un goût particulier. 15 Il est donc difficile de trouver des analogies complètes et d'établir une chronologie, même relative, de la fabrication des pièces. 16 Notre fragment faisait partie du coté gauche d'un cercueil intérieur. Faute de mieux, il faut partir de ce fragment pour établir une date et définir le style de la pièce complète. Du point de vue iconographique, deux phénomènes méritent de l'attention: la frise décorant le bord supérieur du cercueil et la proportion des textes par rapport aux illus­trations. Le registre supérieur est composé d'une rangée á'uraei portant le disque so­8 Cf. Horváth, op. cit. p. 145-147. La première date mentionnée à propos de Beöthy est 1896. La monographie (manuscrite) de M. Péter Gaboda {Chronique de la communauté hongroise au Caire, en hongrois), que l'auteur a bien voulu mettre à ma disposition, révèle que Beöthy fut hébergé chaque hiver 1-2 mois chez l'hôtelier hongrois Károly Kovács au Caire dès la fin du XIX eme siècle. L'article de Mahler, E. paru dans l'hebdomadaire Vasárnapi Újság (vol. 60, p. 911) confirme que Beöthy "se rendait annuelle­ment en Egypte dès 1896". 9 Niwihski, A., D£ 20 (1991), p. 43. 10 Niwihski, op. cit. (n.4.) p. 24. 11 Niwihski, A.. JEOL 30 (1987-88), p. 89-106. 12 Niwihski, A., in Funerary Symbols and Religion. Essays Dedicated to Prof. M.S.H.G. Heerma van Voss, J. H. Hok - Kampen 1988, p. 99. 13 D'après A. Niwihski (GM 49 (1981), p. 52), dans les scènes, on peut distinguer un registre "mytho­logique", un registre "rituel" et un registre "actuel". 14 Niwihski A., op. cit. (n.12.) p. 97. 15 R. van Walsem (The Coffin of Djedmonthuiufankh in the National Museum of Antiquities at Leiden, Leiden 1997, 73-74) remarque que même les différents éléments du même cercueil - couvercles et cuves extérieurs et intérieurs - sont décorés de façon tellement différente que souvent seul le nom du propriétaire aide à les identifier. Cette différence s'explique peut être par la spécificité de leurs fonctions: les deux couvercles et cuves de taille (et de surface) différente servaient des buts différents. 16 Pour d'autre problèmes, cf. note 43.

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