Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 88-89.(Budapest, 1998)
GABODA, PÉTER: Un magistral bronze d'Imhotep daté de l'époque de l'institutionnalisation de son culte?
Étude de l'inscription: prosopographie, onomastique, paléographie L'inscription gravée sur la plinthe de la statuette contient une invocation à Imhotep lui demandant le « don de la vie » c'est-à-dire la survivance dans l'au-delà. Quatre personnes y sont mentionnées (voir dossier no. 1 ): le dédicateur, ses parents et sa grandmère (probablement du côté maternel). Avant de passer à l'étude des noms, nous devons préciser que leur étude détaillée sous l'aspect de la prosopographie n'était pas possible jusqu'ici à cause de la la lecture incertaine de deux d'entre eux. 1. hlm-hnsw La couche de corrosion a longtemps rendu impossible la lecture de ce nom. 39 Grâce au travail soigneux de Mlle Vozil, les signes sont maintenant visibles mais leur interprétation pose toujours des problèmes. L'hésitation de V. Wessetzky - ayant proposé la lecture hl-m-hnsw, 40 absent dans le répertoire de H. Ranke - a été due à l'incertitude des égyptologues quant aux noms propres composés de « hlm+nom de divinité ». 41 Le déterminatif figuré dans l'écriture du nom semble faciliter l'interprétation: 0 Il s'agit d'une paume tournée vers le bas : Le sens figuré du verbe him, ayant d'ailleurs plusieurs valeurs phonétiques, 42 vient d'être précisé. 43 En effet, les significations « courber » (le bras/le dos) ou bien « se courber» (avec les prépositions n ou r. « devant, vers ») ont revêtu un sens nouveau: « rendre hommage à qqn » (emploi transitif), 44 ce qui explique la création de noms propres théophores dont le premier élément est him. 45 Or les noms propres rares offrent souvent d'excellents critères de datation. Ayant examiné les noms sous cet as39 En 1853 Birch n'y a vu que les signes « ...m-Khonsou ». 40 Sans l'expliquer dans le détail il l'a interprété «il se lève Qf) comme (m) Khonsou». 41 Le nom$>hlm-hr (PN I. 262, 29) elhJm-hnsw (PNI. 263,1) ont échappé à l'attention de V. Wessetzky. Dans son livre, Die spätägyptischen Totenstelen (Glückstadt 1975), P. Munro propose la transcription h3 cm tandis que dans l'Index du livre (de Meulenaere, H.-Limme, L., - Quaegebeur, J., Index et addenda, Bruxelles 1985) on trouve him. Depuis, les deux formes sont souvent citées parallèlement, cf. notamment les répertoires annuels de J.-L. Chappaz publiés dans le BSEG. 42 L'alternance des signes h et h ont abouti assez tôt à une variante h'm tandis que l'alternance phonétique m:b a donné lieu à la forme h3b. 43 Cf. Meeks, D., Année Lexicographique II (1978), Paris 1981, 78.2944 et III (1979), Paris 1982, 79.2147. 44 Cf. notammment Assmann, J., RdE 20 (1978) p. 33: emploi transitif à l'époque Ramesside ayant le sens « verehren ». 45 Donc « celui qui se courbe / courbe les bras devant la divinité X» > «celui qui rend hommage à la divinité X ».