Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 87. (Budapest, 1997)

NAGY, ISTVÁN: Une stele du gardien du trésor Hormes

Malgré le nombre restreint de titres et de qualificatifs, on peut préciser qu'au moins trois des membres de la famille d'Hormès furent rattachés au service d'Amon de Thèbes, Son père (?) Houy fut « le bijoutier d'Amon » (nSd n Jmn) 21 son petit-fils Paser fut « l'orfèvre d'Amon » (nbj n Jmn) 22 tandis que Djéhouty (figuré sur la stèle de Budapest) fut « le serviteur d'Amon » (sdm­c S n Jmn). 23 En cas d'Hormès et de Sapaïr, le « trésor » (pr-hd) n'est pas localisé. Une stèle fragmentaire conservée au Musée Pouchkine de Moscou semble fournir des précisions sur ce sujet. 24 La scène d'offrandes est accompa­gnée notamment du texte suivant: ...nk3 n sdm­c S [...] Jmn Z3-p3-{jrw] - « pour le ka du serviteur [...] d'Amon Sapa[ïr] ». La disposition des signes gravés sur la stèle laisse sup­poser que le fragment perdu contenait le terme ( pr-hd) ce qui permettrait d'attribuer ce monument à Sapaïr fils d'Hormès. 25 Si c'était le cas, on pourrait ranger Sapaïr parmi le personnel non sacerdotal du temple d'Amon de Thèbes. 26 Les monuments que nous venons d'étudier témoignent de l'importance du culte d'Osiris dans la vie de la famille d'Hormès. La stèle de Budapest et celle de Lyon (et peut-être celle de Moscou) devaient être déposées par les membres de la famille dans l'enceinte du sanctuaire d'Osiris à Abydos. 27 Les ex-voto furent l'expression de la ferveur de leur attachement au culte du dieu des morts. D'après sa forme et le style de sa décoration, le monument de Budapest peut être rangé parmi les stèles cintrées du Nouvel Empire, plus précisément parmi celles datant de la XVIII eme Dynastie. 28 La représentation des personnages répond, sur plusieurs points, aux critères stylistiques établis par A. Mariette pour les stèles de cette période provenant d'Abydos: « ... nez petit et rond ... profil délicat et fin, ... la mode était venue de couper les cheveux courts par derrière et de les relever carrément comme pour lais­ser la nuque et le cou à découvert ». 29 Certes, Mariette a établi ces critères pour les monuments datant du règne d'Amenhotep II (ca. 1438-1412), notre pièce date plutôt de la deuxième période du règne d'Amenhotep III (ca. 1402-1364). ISTVÁN NAGY Traduit par l'auteur 21 Cf. Lefebvre, G., Histoire des Grands Prêtres d'Amon de Karnak jusqu'à la XXI e Dynastie, Paris 1929, p. 47. Pour l'interprétation du titre, cf. encore: Gardiner, A.H., Ancient Egyptian Onomastica /, Oxford 1947, pp. 67*-68*; Drenkhahn, R., Die Handwerker und ihre Tätigkeiten im alten Ägypten (Äg. Abh. 31), Wiesbaden 1976, p. 48; Id. ZÄS 107 (1980) p. 155. Pour les porteurs de ce titre au Nouvel Empire, cf. : De Meulenaere, H., CdE 114 (1982) pp. 209-210; Jaros-Deckert, B., Statuen des Mittleren Reichs und der 18. Dynastie (CAA Kunsthist. Mus. Wien, Lieferung 1) Mainzl987, pp. 160-62. 22 Cf. Lefebvre, op.cit. p. 48. 23 Cf. Lefebvre, op.cit. p. 43. 24 Hodjash, S. - Berlev, O., The Egyptian Reliefs and Stelae in the Pushkin Museum of Fine Arts, Moscow, Leningrad 1982, pp. 116-17, N° 61 (N°d'inv.: I. La. 6844). 25 Pour le trésor du temple d'Amon, cf. Lefebvre, op.cit. p. 53-54 (avec l'énumération des « gardiens du trésor du temple d'Amon » et des « serviteurs du trésor du temple d'Amon » ). 26 Cf. Lefebvre, op.cit. p. 41-58. 27 Cf. Vandier, op.cit. p. 510-512. 28 Pour des pièces analogues, cf. Brunner-Traut, E. - Brunner, H., Die Ägyptische Sammlung der Universität Tübingen I-II, Mainz am Rhein 1981, p. 96 (N° 470), Taf. 65; Hölbl, G., Museo Arch. Naz. di Napoli, Le Stele funerarie della Coli. Egizia, Roma 1985, pp. 10-14, Tav. V. (Inv. gen. 1036); Bresciani, E„ Le Stele eg. del Museo Civico Arch, di Bologna, Bologna 1985, pp. 58-59, (KS 1923), Tav. 24, etc. 29 Catalogue des monuments d'Abydos, Paris 1880, p. 381.

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