Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 87. (Budapest, 1997)

NAGY, ISTVÁN: Une stele du gardien du trésor Hormes

Une stèle du Musée des Beaux-Arts de Lyon dédiée à la mémoire d'un certain Sapaïr semble nous aider à mieux connaître l'histoire de la famille de notre Hormès. 18 Les di­mensions de la stèle 19 ainsi que sa forme et le style de la décoration ont de nombreux traits communs avec le monument de Budapest (fig. 3). Sur le registre supérieur, Sapaïr joue le rôle de l'officiant devant Osiris. La forme de la table ainsi que l'arrangement des offrandes - à l'exception du bouquet de fleurs - suit le schéma vu sur la stèle de Buda­pest. C'est aussi le cas des personnages figurés. On peut relever les mêmes analogies dans la scène de gauche sur le registre médian. Cependant, le nom du fils suivant l'offi­ciant Sapaïr est Paser et non pas Khaemouaset comme on s'y attendait. D'après la lé­gende, il est « l'orfèvre d'Amon » (nbj n Jmn). Sa mère non plus, n'est pas identique à la dame figurée sur le monument de Budapest. Elle s'appelle Amenemipet. La solution de l'énigme est offerte par la scène sur le deuxième registre: l'offrande à Sapaïr et à sa femme Amenemipet est présentée - conformément aux traditions 20 - par leur fils aîné Khaemouaset. Amenemipet fut donc la deuxième épouse de Sapaïr. Selon l'inscription gravée sur le troisième registre, la stèle fut érigée par Paser, né de la dame Amenemipet, « ... qui fait vivre le nom de son père... », ce qui explique sa présence derrière Sapaïr sur le registre supérieur. Sur le registre médian, la figure de Khaemouaset est suivie par celles des filles de Sapaïr. Les noms des deux dernières (Ourel et Ouay) sont introduits par les mots « sa fille bien aimée » (zJî.f mrji.f) tandis que l'épithète « bien aimée » est omise dans le cas de la première fille (Takhat). Doit-on interpréter cette omission comme une allusion à l'origine de la fille aînée? Si c'était le cas, la mère de Takhat fût la dame Ouadjet-renpet figurée sur la stèle de Budapest. Admettant cette hypothèse, la généalo­gie du « gardien du trésor » Hormès fut la suivante: Houy Amenemousekht Hormès Saty Ouadjet-renpet Sapaïr Amenemipet Khaemouaset Takhat (?) Paser Ourel Ouay is NO j'inv ; 1971-255, cf. Gay, V., La stèle familiale de Sapaïr (S3-p3-ir), Bulletin des Musées et Monuments Lyonnais, 1995/3-4, pp. 52-62. 19 H.: 33 cm; L.: 25 cm; Ép.: 5,5 cm. 20 Cf. Vandier, op.cit. p. 507.

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