Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 85. (Budapest, 1996)

Le Musée des Beaux-Arts en 1995

avant la Biennale de Venise, l'exposition itinérante de l'artiste polonais établi en France. Depuis 1965 Opalka consacre sa vie à la réalisation d'une seule œuvre: il peint sur fond noir des chiffres blancs en ordre croissant, tout en mélangeant sur chaque nouvelle toile un pour cent de plus de blanc au noir. Il en résulte une diminution constante du contraste du fond et de la série de chiffres, et finalement Opalka peindra, en théorie, blanc sur blanc. L'enregistrement sonore sur lequel l'artiste, tout en peignant prononce les chiffres à haute voix fait partie intégrante de l'œuvre. Les tableaux traduisent l'état physique du peintre, sa capacité de concentration tout autant que sa fatigue. C'est ce qui se perpétue aussi sur les photos en noir et blanc qu'il fait de lui-même après avoir terminé chacune des toiles. Les peintures sont considérées comme des étapes sur le chemin qui conduit au but final: chiffres blancs sur fond blanc. En allant du noir vers le blanc on arrive, sur la gamme des couleurs, de l'absence totale à l'existence totale. Le gris constitue la transition, le chemin. Voilà l'idée qui s'exprime dans l'effet conjugué des tableaux de grand format offrant des nuances de plus en plus pâles du gris et des enregistremments sonores monotones dont sont accompagnées les toiles. La collection Praun 8 avril - 21 août. Salle d'exposition des œuvres graphiques. Organisée par Katrin Achilles-Syndram et Szilvia Bodnár. Voir BullMusHongrBA 83 (1995) pp. 155-156. Deux portraits de Marc Aurele 25 avril - 28 mai. Salles d'exposition des antiquités grecques et romaines. Organisée par Krisztina Jerger et János György Szilágyi. Dépliant publié avec texte en langues hongroise et en anglaise. C'est une coopération du Musée des Beaux-Arts et de Y Association Hellas et Roma à Genève qui a permis de réaliser cette exposition irrégulière dont l'intérêt ne résidait pas dans la richesse des pièces exposées. Par l'intermédiaire du dialogue de deux chefs­d'œuvre elle se proposait, en effet, d'attirer l'attention du public sur l'importance de l'art romain et non en dernier lieu de mettre en relief les caractéristiques fondamentales de l'art «officiel» et de l'art provincial ici confrontés. Les deux pièces étaient deux portraits de l'empereur Marc Aurele: la tête de bronze peu connue jusqu'à ce jour, découverte en 1974 dans le camp militaire de Dunaszekcső importé peut-être d'Italie, et le buste en or, trois-quarts grandeur nature, découvert en 1939 en Suisse à Avenches, ville romaine fondée sur le territoire des Helvètes celtiques. Les deux chefs-d'œuvre accompagnés de quelques portraits de philosophe en marbre disposés sans ostentation étaient présentés dans les quatre salles de l'exposition antique permanente en cours de transformation. La présentation de caractère particulier avait été conçue par Krisztina Jerger. L'exposition se voulait une étape intermédiaire essentielle entre celle de Pécs, et celle de Genève, lieux de conservation des deux portraits. De plus elle constituait un maillon important de la coopération mise sur pied entre l'association genevoise et les musées hongrois, coopération qui avait commencé par la restauration de la tête de bronze de Pécs, mais qui prévoit - à un niveau étatique - des rapports ultérieurs d'un intérêt vital pour la restauration d'objets d'art de Hongrie.

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