Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 85. (Budapest, 1996)

SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: Contribution a quelques problemes régionaux de la sculpture allemande et autrichiennne des XVe et XVIe siecles

La taille de saint Michel est semblable à ce que l'on voit dans un dessin, datant des années 1480, représentant la statue de saint Paul située dans le domaine de l'art strasbourgeois (fig. 19). 10 Les plis retom­bant en parallèle, la position du pied qui avance, ainsi que le système de plis brisés témoignent du fait que le dessin représente une statue qui date de la même période que la nôtre, et dont le maître est originaire du même milieu artistique. La conception d'un volume relativement peu saillant, et celle de la richesse des plis présentée frontale­ment et non latéralement sont également en parallèle avec la statue de Budapest et la statue du dessin berlinois. La ressemblance des deux figures se manifeste aussi dans le fait qu'elles tiennent leur attribut à deux mains, et que leurs gestes contribuent largement au rythme de l'œuvre entière. Le mouvement du bras droit de l'archange sortant de son manteau et l'arrangement des plis de la draperie est quasiment identique aux détails correspondants de la figure de saint Paul. Les correspondances citées entre la statue et le dessin justifient la localisation de la statue de saint Michel à Strasbourg. Mais il faut également souligner l'importance du fait qu'à l'intérieur du célèbre ensemble des statues du Haut-Rhin, c'est la statue de Budapest qui illustre le plus parfaitement la conception sculpturale strasbourgeoise des années 1480 révélée par le dessin en question. La statue de Budapest témoigne du haut niveau d'activité dans les ateliers de sculpture strasbourgeois de la fin du XV e siècle. 21. Maître allemand du Sud (d' Allgäu?), début du XVI e siècle : Les saints patrons, Francfort sur le Main, Liebieghaus Le relief représentant un chevalier vêtu d'armure provient d'une région différente de la sculpture allemande (fig. 22). 11 Ce relief en bois de tilleul avec des formes plas­tiques peu saillantes, acquis par le Musée des Beaux Arts en 1987, devait servir de décoration intérieure à un volet de retable. C'est à la suite de sa restauration - voir l'enlèvement des couches de vernis sales et de mastiquage mal intégré - qu'une étude efficace de l'œuvre d'art devint possible. La figure est vraisemblablement celle de saint Maurice, chef de la légion de Thèbe, dont les membres s'opposèrent - par leur foi chrétienne - au sacrifice présenté aux 10 Roth, M., Überlegungen zur möglichen Schreinform des Isenheimer Altars von Grünewald, in Le retable d'hsenheim et la sculpture au Nord des Alpes à ta fin du Moyen Age, Colmar 1989, p. 163, fig.4. 11 Balogh-Szmodis-Eszláry, op.cit. (n.2.) n° 49, fig.68.

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