Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 85. (Budapest, 1996)
SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: Contribution a quelques problemes régionaux de la sculpture allemande et autrichiennne des XVe et XVIe siecles
La littérature hongroise spécialisée avait auparavant situé cette œuvre dans l'entourage de Daniel Mauch. 5 Jolán Balogh, alors conservateur en chef du Département des Sculptures Anciennes, l'avait considérée comme travail alsacien, et la présenta en 1966, à l'exposition permanente, en tant qu'ouvrage du Haut-Rhin de la fin du XV e siècle. 6 Elle ne consacra aucune étude détaillée à cette intéressante statue qui était entrée dans le musée comme dépôt. La localisation de la pièce par Jolàn Balogh se montra authentique et c'est ce qui nous incite à l'étude plus approfondie. La statue doit être comparée avant tout à la sculpture du Haut-Rhin de l'époque et à l'art graphique. La belle gravure de Martin Schongauer - exécutée entre 1475 et 1485 - représente également l'archange saint Michel vainquant le dragon ? Nous n'avons aucune intention d'établir un parallélisme entre cette exellente estampe et la sculpture sur bois venant d'un atelier de bonne qualité, mais fort conventionnel. Il faut tout de même souligner l'emprunt - parfois bien évident - de solutions de détails. C'est avant tout le bras soulevant la lance et le système de plis se dessinant autour de l'épaule et en faisant partie, qui sont proches, malgré le fait que sur l'estampe c'est le bras droit, alors que sur la statue, c'est le bras gauche que l'archange lève. Les deux têtes aux cheveux frisés et flamboyants - avec les courtes boucles mouvementées descendant sur le front - sont semblables. Le système de plis retombant en forme concave sur l'habit de l'archange manifeste également l'influence de l'estampe. En comparaison avec les statues du Haut-Rhin de l'époque, il faut mentionner la liaison qui existe entre la façon de la taille du bois, le rendu des plis en formes concaves, avec celle de la statue de sainte Vérène, datant des années 1470 et originaire probablement de Constance. 8 Quant au type de tête et de chevelure, la statue de saint Michel présente une analogie frappante avec un relief originaire de Saverne et représentant les apôtres. 9 Cet ouvrage, détail d'une composition représentant l'ascension de la Vierge, vient d'un atelier strasbourgeois de la fin du XV e siècle. 5 Művészeti Lexikon (Dictionnaire de l'Art), Budapest 1926, p. 109. 6 Balogh, J., A Régi Szoborosztály kiállítása (Exposition du Département des Sculptures Anciennes), Budapest 1966, p. 27. 7 Bernhard, M., Martin Schongauer, Handzeichungen und Druckgraphik. München 1980, p. 95. ^Spätgotik am Oberrhein. Meisetwerke der Plastik und des Kunsthandwerkes 1450-1530, Badisches Landesmuseum Karlsruhe 1970, n° 40, fig. 39. 9 Spätgotik am Oberrhein, op.cit.(n.8.) n° 123, fig.Ill; Recht, R., Nicolas de Leyde et la sculpture à Strasbourg, 1460-1525, Strasbourg 1987, fig.286. 19. L'Apôtre saint Paul et un saint évêque. Berlin, Preussische Kunstsammlungen, Kupferstichkabinett