Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 85. (Budapest, 1996)
FÁY, ANDRÁS: Le dilemme d'une mise au jour. La restauration de VAutoportrait d l'artiste avec sa femme et son fils par Johann Kupezky
10. Johann Kupezky : Autoportrait, 1709. Vienne, Österreichische Galerie 11. Johann Kupezky : Autoportrait, 1709. Détail. Vienne, Österreichische Galerie Les procédés techniques Le triple portrait de Budapest n'est pas l'unique tableau dont les couches picturales superposées datent de plusieurs périodes différentes. Il convient cependant de faire la nette distinction entre les repentirs effectués pendant l'exécution de l'œuvre et les repeints datant d'époques ultérieures : tâche par moments fort difficile et complexe. D'après les sources disponibles l'on sait que Kupezky travaillait directement d'après modèle - c'est ce qu'attestent notamment ses dessins d'étude conservés - et l'exécution de ses peintures est enlevée et leste, il posséda amplement de routine et d'assurance, acquises durant ses années de formation en Italie. En étendant des couches fluides sur une préparation colorée faite de terre rouge, procédé largement utilisé au XVIII e siècle, ou un autre type de terre d'ombre plus sombre, il pouvait obtenier rapidement un effet d'ensemble désiré. L'inconvénient en était que l'utilisation d'un liant relativement abondant ralentissait le séchage, compliquait les modifications opérées en cours d'exécution, et obligea le peintre d'attendre un certain temps pour que la couleur des parties retravaillées ne se mélange plus aux sous-couches encore non séchées. Le portraitiste attentif à la posture du modèle ou à ses petits mouvements devait donc ralentir son travail de manière détendue et souple, apporter des modifications ou changer certains éléments après la mise en place des couleurs - quelquefois à la demande du client. Souvent les repeints trahissent non seulement ses hésitations, mais les circonstances de la création.
