Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 80-81. (Budapest, 1994)

GERSZI, TERÉZ: In memóriám Veronika Kaposy

de son activité. Chaque objet d'art, résultat de recherche, étude rédigée éveillait son in­térêt et les conclusions qu'elle en tirait étaient toujours fermes et originales. A l'université de Budapest, l'intérêt de Veronika Kaposy - disciple de Tibor Gerevich - fut attiré par l'art roman, et tout particulièrement par les problèmes iconograp­hiques de la période en question. Après avoir terminé ses études, elle commença sa carrière au Musée des Beaux-Arts, et ainsi le domaine de ses recherches dût naturellement changer; et cela malgré le fait que, pendant les premières années, certaines de ses publications étaient liées à sa sphère d'activité précédente. Son étude sur les dessins de Jacob Wit, parue dans le Bulletin du Musée (1953), montra bien ce changement thématique. Dans les années 1960, parallèlement à la classi­fication systématique des oeuvres graphiques du Musée, Veronika Kaposy organisa des expositions consacrées à l'art graphique français des XIX e-XX e siècles, aux dessins de Frans Masereel et aux mezzotinto anglais du XVIIF siècle. Dans la deuxième moitié des années 60, elle commença des recherches sur l'art du dessin français. Le premier résultat important de cette activité fut son étude sur l'art du dessin de Daumier, parue dans Acta Historae Artium (1968). Dans cette publication, conçue selon une méthodologie exempla­ire et qui attira l'attention internationale des experts, l'auteur analyse pertinemment les deux périodes créatrices de Daumier à partir de deux feuilles célèbres du Musée. Lorsqu'on fait des recherches de dessins, une solide connaissance de la peinture est aussi indispen­sable; en effet, Veronika Kaposy enrichit, grâce à ses attributions de tableaux, le matériel du Musée, en écrivant des études sur les oeuvres de Jean-Pierre Norbiin (1970), sur celles de Francois Verdier (1980) et de Reynaud Lcvieux (1982). En 1971 - année commémorant Dürer-elle organisa une exposition qui eut beaucoup de succès; de même, elle prit part à la préparation scientifique de l'exposition Deutsche Kunst der Dürer-Zeit à Dresde en s'occupant des dessins prêtés par le Musée des Beaux­Arts. Les articles qu'elle consacra aux dessins de Paolo Farinati (1971) et aux feuilles de certains maîtres italiens du XVIIF siècle (1980) furent autant de preuves de son intérêt pour l'art italien. Après quelques détours de moindre importance-publications consacrées au thèmes allemand et italien - Veronika Kaposy concentra déjà son attention, dans les années 1970, sur l'art du dessin français. Son article sur les dessins de Le Sueur se distingue tout particulièrement (1974). Cet ouvrage fut suivi par d'autres attributions sur plusieurs œuvres du XVIIP siècle, notamment sur des auteurs comme Louis Félix de la Rue, Jean-Michel Moreau et André Le Brun. Elle suivit toujours avec une grande attention les nouveaux domaines de recherche, en réagissant par des articles savants sur les divers problèmes d'actualité. Ses analyses détaillées concernant la problématique du néo-classicisme français sont d'une grande importance; elle y étudie les dessins de Simon Julien, Jacques-Louis David, Jean-François­Pierre Peyron et d'Auguste-Félix Fortin (1979). Au cours de ces dernières décennies, l'art du XIX e siècle est passé au premier plan de l'intérêt général, période particulièrement chère à Veronika Kaposy; en témoignent d'ailleurs ses excellentes études écrites sur les dessins d'Ingres, de Millet, de Bonnard et de Forin (1975, 1978, 1980). Son analyse sur Picasso, parue en 1982, marque bien qu'elle avait aussi quelque chose d'intéressant et de précieux à ajouter aux problèmes de l'art moderne. Les relations internationales de plus en plus étendues des années 1980 ont permis d'organiser à l'étranger plusieurs expositions de grande envergure. En 1979, le catalogue d'une exposition réussie vit le jour, grâce à la plume de Veronika Kaposy; c'était le

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