Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 80-81. (Budapest, 1994)
GABLER, DÉNES: Terres sigillées du Haut et du Moyen Empire
probablement de la fin de la phase caractérisée par la forme en question, c'est-à-dire du premier quart du II e siècle. Le type se développe dans des ateliers du sud de la Gaule sous le règne de Néron et il sera repris par les potiers italiques. Des pièces analogues à celle de notre collection furent découvertes dans des niveaux de l'époque de Vespasien à Rottweil, 67 mais des sigillées de ce type avaient également été fabriquées sous Trajan et Hadrien, à La Graufesenque ou à Banassac. 68 Pour la plupart, elles datent de l'époque des Flaviens; 6y elles sont encore rares à Aislingen, abandonné en, 69 mais elles sont fréquentes dans le matériel de l'époque de Domitien de Burghöfe et du camp III de Rottweil. 70 Le type ne subit que très peu de modifications durant la phase, de durée considérable, correspondant à sa fabrication. Jusqu'à la fin du IP siècle, les changements survenus au niveau de la forme ou du décor restent mineurs. Un des deux récipients ornés en relief du centre de la Gaule, une coupe dite panna intacte, est attribué à l'atelier de Cinnamus à Lezoux (fig. 9). Le rinceau avec des feuilles de vigne, séparées par de petits cercles, tracé avec élan dans le champ en relief, est un des types de décor les plus connus. Il fut découvert en Norique, à Ovilava, ainsi qu'à Brigetio, 71 ou à Aquincum. 72 Ce motif est généralement accompagné de l'ove du type CGP Fig.47,3. La quantité des vases produits par l'atelier de Cinnamus se laisse deviner compte tenu des récipients à décor en relief trouvés en grand nombre dans les provinces britanniques et danubiennes; la chronologie interne de l'officine put être obtenue grâce à l'analyse du matériel des camps construits le long du mur d'Antonin. Selon les observations de Hartley, l'ove du type fig.47,3 remonte aux années 150-170. 73 Les motifs en questions apparaissent, en général, en compagnie de la grande estampille de Cinnamus. Le grand atelier rhénan est représenté par trois sigillées à décor en relief dans la collection des antiquités romaines du musée; le vase intact provenant de la collection de Lóránt Bäsch fut attribué, d'après les motifs qui composent son décor, au cercle de Victorinus I (fig. 12-13). Les ornements de l'extérieur du récipient sont réunis dans une composition homogène grâce au rythme répétitif des médaillons en double cercle et des animaux situés entre des feuilles. La péroiode où travailla Victorinus I, ainsi que celle de l'activité des potiers de Rheinzabern, peut être déterminée d'après la chronologie relative fondée sur l'analyse des poinçons, la combinaison des motifs, ainsi que les différences dimensionnelles des motifs empruntés et la disparition graduelle des thèmes dessinés. Selon la classification établie par H. Bernhard, 74 le potier en question appartient au groupe II b. Bien que, dans la plupart des cas, les repères de chronologie absolue soient absents, il semble certain que ce groupe date déjà de l'époque de Sévère; les ateliers en question commencèrent à fonctionner après 190 ou 200, ou, selon Bittner, après 210. 75 B. Pferdehirt 67 Planck, Pl. 87.7. 68 Oswald-Pryce, Pl.LUI. p. 12 et 15. 69 Mary, op.cit. p.24. 70 Planck, p. 154. 71 Karnitsch, Ovilava Pl.73.7; Juhász P1.IV.19. 72 Gabler, D., ActaArchHung 28 (1976) p.56, fig.3.43. 73 Hartley, B.R., Britannia 9 (1972) p.49; Rae, A.et.V., Britannia 5 (1974) p. 200; Rogers, G.-Simpson, G., Gallia 27 (1969) p.314. 74 Bernhard, H., Zur Diskussion um die Chronologie Rheinzaberner Relieftöpfer, Germania 59 (1981) pp.79-93. 75 Bittner, K.-Huld-Zetsche, I., BVB1 51 (1986) p.253.