Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 79. (Budapest, 1993)

CZÉRE ANDREA: Valentin Lefebre dans la sphere d'attraction des arts vénitien et romain

la moindre donnée biographique demeure incertaine, y compris sa date et son lieu de naissance aux environs de 1642 à Bruxelles ou ceux de son décès survenu pro­bablement vers 1680-1682 à Venise. D'après ses oeuvres identifiées à ce jour, son activité picturale se déploya dans la période allant de 1664 à 1682, dates butoirs déterminées par déduction, puisque le peintre omit de dater ses tableaux et dessins. Dans la phase actuelle de nos connaissances, il serait encore hasardeux de diviser sa carrière artistique en étapes au risque de se perdre en conjectures stériles. 10 Même une datation plus exacte n'est envisageable que pour quelques-uns de ses tableaux. L'établissement en 1988 d'une liste de dessins attribuables à Lefèbre, au nombre de plus de 70, 11 par Ugo Ruggeri fait suite à ses propres recherches et à celles menées par Julien Stock et Pierre Rosenberg. On peut enrichir ce catalogue de l'œuvre de Lefèbre par de nouvelles définitions et révéler bien d'autres aspects, nuances et sources d'inspiration de son art. Les dessins reproduits plus bas proviennent du Musée des Beaux-Arts de Budapest (figs. 12, 13, 14, 15, 18, 28), du Staatliche Graphische Sammlung de Dresde (fig. 10) et de Munich (figs. 29, 31), du Kunstmuseum de Düssel­dorf (fig. 11), de la National Gallery of Scotland d'Edinburgh (fig. 24), du National­museum de Stokcholm (fig. 30), des Offices de Florence (fig. 26), des collections parti­culières (figs. 19, 22), et du commerce d'art de Rome (fig. 20). Ils complètent l'image que, jusqu'à présent, l'on pouvait se faire des rapports de Lefèbre avec l'art romain, en particulier, avec le peintre Pietro da Cortona, mais contribuent également à mettre au jour d'autres influences romaines. Bien que l'on connaisse aujourd'hui bon nombre de dessins identifiés sous le nom de Lefèbre, très peu d'entre eux semblent avoir servi d'esquisses préparatoires à ses tableaux. Ruggeri a établi une analogie entre 9 dessins et 5 tableaux, analogie assez lointaine d'ailleurs puisque, dans la plupart des cas, il s'agit d'une simple identité de sujet et d'une composition similaire. Seuls deux dessins, Esther et Assuérus et Bethsabé au bain, 12 présentent d'étroites correspondances. A la série contenue dans VOpera Selectiora il a été possible de rattacher 4 dessins. 13 Sur l'ensemble des dessins reproduits plus bas, deux autres accusent une nette parenté avec les tableaux intitulés L'idolâtrie de Salomon et Médée (figs. 8-11) et l'un d'entre eux est une esquisse exacte pour une des gravures de VOpera Selectiora, exécutée d'après un tableau de Titien, Le sacrifice d'Abraham (fig. 15-16). Parmi les autres dessins récemment déterminés, l'on trouve une copie d'après Lanfranco (fig. 14), un projet de plafond inspiré par une composition de Cortona (figs. 27-31), et une œuvre apparemment de création propre dont la destination et les circonstances n'ont pas encore été élucidées. Les dessins font preuve d'une grande richesse thématique mais, à l'instar des feuilles déjà identifiées, ils puisent essentiellement dans la Bible et la mythologie antique. L'une des compositions les plus mûres de Lefèbre et marquées au coin des spéci­ficités artistiques que nous venons d'énumérer est une scène de sacrifice conservée à Dresde (fig. 10), 14 classée dans la collection sous le nom présumé de Gérard de 10 Ruggeri, op. cit. (n. 1) 1990, p. 139. 11 V. n. 5. 12 Ruggeri, op. cit. (n. 5) 1988, n°s du cat. 6, 9, pis. 3-4. 13 Ibid, nos du cat. 14, 22, 24, 26, pis. 6, 12, 14, 16. 14 Staatliche Graphische Sammlung, Dresde, n° d'inv. ; C 1052, plume, encre brune, lavis brun, 324 x 444 mm.

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