Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)
ZENTAI, LORÁND: Remarques a propos d'un dessin de Domenico Ghirlandaio
21. Domenico Ghirlandaio : Études de draperies. Copies d'après les esquisses de Filippo Lippi. Budapest, Musée des Beaux-Arts Ange constitue un terrain assez glissant — et cela faute de matériel qui puisse permettre une comparaison convenable — la reconnaissance d'étroits rapports de style avec la feuille de Lille a indiqué la bonne direction à suivre quant à l'attribution de l'œuvre de Budapest. Après avoir débarrassé le dessin de Lille des hypothèses tout à fait subjectives, Everett Fahy réussit à le déterminer comme une esquisse de Domenico Ghirlandaio, exécutée pour une de ses fresques. 4 Il devint donc évident qu'on devait désormais chercher le maître du dessin de Budapest dans le même cercle et, en effet, en 1983, Jean K. Cadogan, monographe des œuvres graphiques de Ghirlandaio, le classa dans un groupe de dessins récemment déterminés du peintre florentin dont Michel-Ange fut le disciple. 5 Actuellement, la question de l'auteur du dessin semble être résolue et les remarques suivantes concernent avant tout le verso de la feuille de Budapest (fig. 21), qui, jusqu'à présent, échappa aux chercheurs analysant l'œuvre, quoique les esquisses qu'on y trouve puissent constituer de nombreux autres apports de valeur pour 4 A propos de la relation de l'étude de draperie de Lille et de la figure d'Auguste, représentée sur la fresque de l'arc extérieur de la Cappella Sassetti de la Santa Trinita, voir Fahy, E., in Studies in Late Medieval and Renaissance Painting in Honor of Millard Meiss I, New York 1977, pp. 155-156. Malgré le fait que Péter Melier ait mis en rapport la fresque et le dessin, de sorte que Tolnay, lui aussi, en fut mis au courant, ce dernier insista sur l'attribution de l'œuvre à MichelAnge, due à Berenson, voir Tolnay, Ch. de, Corpus dei Disegni di Michelangelo 1, Novara 1975, n° 2 (avec la littérature antérieure). Francis Ames-Lewis définit le dessin d'abord comme la copie faite d'après l'esquisse perdue de Ghirlandaio par l'un des membres au talent médiocre de l'atelier ou par le jeune Michel-Ange, voir Ames-Lewis, F., Drawing in Early Renaissance Italy, NewHaven — London 1981, p. 87, et id., The Art Bulletin 63 (1981) p. 51, puis il a accepté l'attribution de l'œuvre à Ghirlandaio, voir Gazette des Beaux-Arts 131 (1988) p. 118. 5 Cadogan, J. K., The Art Bulletin 65 (1983) p. 286.