Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)
VERŐ, MÁRIA: Les monuments de la sculpture d'albâtre anglaise
LES MONUMENTS DE LA SCULPTURE D'ALBÂTRE ANGLAISE En Angleterre, l'albâtre fut extrait dès le XII e siècle au Derbyshire, dans les carrières de Tutbury et de Chelleston, près de la rivière Trent. Cette pierre diaphane, facile à tailler et s'apparentant au plâtre, qui présente une belle facture après le travail, fut d'abord utilisée pour des décorations architecturales. Le portail ouest de l'église de Tutbury, construit vers 1160, est généralement considéré comme l'exemple le plus ancien pour l'utilisation de ce matériau. 1 Plus tard, l'albâtre fut l'une des matières de base des plus importantes de la sculpture funéraire. Le vestige le plus ancien connu en est le tombeau de Sir John de Hanbury (1303) dans l'église de Hanbury (Staffordshire). 2 Au XIV e siècle, parallèlement aux monuments funéraires, mais indépendamment de ceux-ci, des statues furent créées à partir de ce matériau ; 3 puis, dès le milieu du siècle, un domaine de la sculpture d'albâtre devint autonome, 4 dont les monuments se répandirent au Moyen Age partout en Europe. Il est probable que le centre de l'industrie manufacturière de l'exécution des autels 5 ait été Nottingham, où des panneaux de dimensions identiques et appartenant à un type iconographique bien déterminé furent créés. C'est en 1367, sur la commande du roi, que Peter the Mason exécuta l'autel d'albâtre de la chapelle Saint-Georges à Windsor. 6 En 1380, le retable en pierre de la cathédrale de Durham fut achevé, décoré de panneaux et de statues d'albâtre. 7 En outre, dès la fin du XIV e siècle, toute une série de données sont à notre disposition à propos de l'activité des « alabastermen », ainsi que de la construction des ateliers, du progrès des travaux de réalisation des autels, et enfin de leur commerce et transport. 8 Nous savons que les blocs de pierre furent coupés * Cette étude fait partie du programme d'OTKA (Fonds National des Recherches Scientifiques) de Hongrie; elle traite les monuments de la sculpture européenne conservés en Hongrie dans des collections publiques ou privées. 1 Pitman, C. F., Reflections on Nottingham Alabaster Carving, The Connoisseur 133 (1954) p. 217. 2 Cheetham, F., English Medieval Alabasters. With a catalogue of the collection in the Victoria and Albert Museum, Oxford 1984, p. 12. fig. 2. 3 Pitman, op. cit. (n. 1) figs. 1-5. p. 220. 1 Cheetham, op. cit. (n. 2) p. 32. 5 Cheetham, op. cit. (n. 2) p. 14 et suiv. Selon les sources, il y avait des ateliers de sculpture d'autel à Burton-on-Trent, à Coventry, à York, à Lincoln, à Norwich, à Londres et à Bristol. 6 Cheetham, op. cit. (n. 2) p. 13. Peter the Mason était d'origine de Nottingham et les sources locales mentionnent son nom entre 1360 et 1380. 7 Cheetham, op. cit. (n. 2) p. 21. 8 Cheetham, op. cit. (n. 2) pp. 14, 16. Un grand nombre de données de source sont énumérées.