Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Quelques remarques a propos de l'histoire de l'atelier « senza graffito » de Tarquinia

corinthienne qui se serait prêtée à l'exportation. Les marchands grecs de Gravisca ont dû être les premiers à embarquer sur leurs bateaux des vases étrusco-corinthiens, de préférence ceux qui se trouvaient à portée de leur main. Que ce n'est la qualité supérieure des vases corinthiens qui a diminué leur popularité outre-mer ressort assez bien du fait que le nombre de ces derniers à Carthage et dans la Gaule méri­dionale ne dépasse pas celui de leurs imitations étrusques. On aurait cependant tort d'admettre que les marchands grecs étaient dans une situation privilégiée pour ce qui est de l'exportation d'un type quelconque de la céramique étrusque par rapport aux Étrusques ou même des Carthaginois, 43 pas plus qu'il ne faut croire qu'ils se seraient limités à la diffusion de la production d'un seul centre ou d'un seul atelier, que ce soit même à Tarquinia. Des vases de Vulci légère­ment postérieurs à l'époque de la naissance de l'atelier « senza graffito », en parti­culier les récipients sortis de l'atelier du Peintre des Rosaces vinrent bientôt occuper non seulement la place de la production vite épuisée de Tarquinia sur les marchés signalés plus haut, mais ils parvinrent aussi sur la péninsule Ibérique. Les nouvelles fouilles à Carthage confirment aussi l'hypothèse que dès le début de l'exportation les cargaisons des bateaux comprenaient — exceptionellement à ce qu'il paraît pour le moment — outre les vases de Tarquinia aussi des spécimens fabriqués à Vulci : lors des fouilles allemandes on a trouvé en 1988 à Carthage deux fragments jointifs d'un alabastre dont le décor figuré émane d'un maître de Vulci, notamment le Peintre des « code annodate », 44 et ne peut être postérieur aux vases « senza graffito ». Voyons pour terminer la deuxième question. Sur la base de la forme de vase, principalement à la suite d'un exposé mémorable de J. —P. Morel, 45 on a générale­ment admis que dans la Gaule méridionale les vases étrusco-corinthiens se rappor­taient au commerce des vins, alors que ceux échoués à Carthage contenaient des 43 II suffit à ce propos de renvoyer à la statistique de la diffusion des amphores commer­ciales : Slaska, M., in // commercio étrusco arcaico, Roma 1985, p. 19. 41 Actuellement à l'Institut Archéologique de l'Université d'Hambourg aux fins d'études ; numéro de fouilles KA 88/134-3 + KA 88/138-20. C'est R. F. Docter (Amsterdam), chargé d'en préparer la publication qui a bien voulu attirer mon attention sur les fragments. Je suis profondément reconnaissant au professeur H.-G. Niemeyer, directeur des fouilles qui a reconnu le fait que les deux fragments sont jointifs, et qui m'a permis de les étudier dans son institut, compte tenu de ses observations pertinentes. Les fouilles ont mis au jour encore un autre fragment de vase étrusco-corinthien, sans doute également de Vulci (KA 88/134-24). La coupe découverte dans l'une des tombes de la nécropole de la pente sud de la colline de Byrsa n'est pas corinthienne (Lancel, S., in Atti del II Congr. Internat, di Studi Fenici e Punici III, Roma 1991, p. 971, fig. le) mais étrusque et sort de l'atelier des Rosaces ; v. Martelli, op. cit. (n. 31) p. 30, n. 16. 45 Morel, J.-P., in UEtruria mineraria (Atti del XII Convegno di Studi Etruschi ed Italici, 1979), Firenze 1981, pp. 483-488 et Id., in Società e cultura in Sardegna nei periodi orientalizzante e arcaica (Atti del 10° Convegno di studi sardi, 1985), Cagliari 1986, pp. 35-36 ; cf. Id. et Gras, M., Kokalos 26-27 (1980-1981) pp. 148-154 ; Cristofani, M., Gli Etruschi del Mare, Milano 1983, pp. 45-51 et Id., in Atti del II. Congr. Internat, di Studi Fenici e Punici I, Roma 1991, pp. 68-71. Ce n'est pas à cet endroit que nous pouvons passer en revue l'importante littérature publiée au cours des dix dernières années sur ces questions, mais j'estime nécessaire de renvoyer au moins sur un ouvrage : // commercio étrusco arcaico (n. 43), avec surtout les matériaux de la table ronde consacrée à la structure du commerce étrusque (pp. 273-301), et en premier lieu les re­marques importantes du point de vue de ce qui précède de G. Colonna, M. Gras, J.-P. Morel et S. Moscati.

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