Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Quelques remarques a propos de l'histoire de l'atelier « senza graffito » de Tarquinia

Phiales à omphalos 89bis. Autrefois Basel, Antikenmuseum AME 12 (depot) (fig. 13) 89ter. Autrefois dans le commerce d'art suisse. Bibl. : Fortuna, Galerie für alte Kunst, Antiken­katalog 11, Zürich 1987, n<> 6. (figs 11-12). Pyxide 90bis. Roma, coli. A.A. et W. Sodaro. Forme incertaine 90ter. Tarquinia, Museo C. 147/1 + 152/1. Bibl. : Bosio, op. cit. (à n° 19bis) p. 122, n° 331, fig. 117. 3. Problèmes historiques Un des problèmes connus que soulève la production de masse de la peinture de vase étrusco-corinthienne est que, à la différence de Vulci — le centre le plus important autant du point de vue de la capacité de production que de celui du choix artistiquement le plus riche — à Tarquinia cette production est née, sans racines locales, d'un jour à l'autre pour ainsi dire, autour de 590-580. Sur la base des formes de vase et du style graphique des artistes et des groupes identifiés, cette nouvelle école de Tarquinia doit être considérée comme une filiale de Vulci. 31 Il semble probable, encore que ce soit là un détail négligeable pour ce qui est de l'aspect historique, que des maîtres venus de Vulci ont joué un rôle décisif dans la formation des ateliers en question de Tarquinia : une documentation plus riche a permis de dé­montrer le même phénomène dans le cas de la peinture à figures noires de Béotie. 32 La question de savoir quels furent les peintres qui avaient commencé par travailler à Vulci et lesquels finirent par s'établir à Tarquinia 33 peut faire l'objet de discus­sions ; ce qui est certain c'est que les vases à décor figuré de l'atelier « senza graf­fito » représentent, même à l'intérieur de la production tarquinienne, le niveau artistique le plus bas. Cela nous autorise à penser qu' on a affaire là à un atelier qui travaillait pour les besoins locaux et par conséquent ses produits, contrairement à ceux de Vulci retrouvés un peu partout en Etrurie et jusqu'en Campante, ne se ren­contraient en Italie que rarement en dehors de Tarquinia, et seulement dans son voisinage immédiat (Vulci, Castro, Pescia Romana), et — autant qu'on puisse en juger au stade de nos connaissances actuelles — seules des pièces isolées sont parvenues jusqu'à Talamone, Marsiliana, Populonia ou, éventuellement, à Rome (voir dans la liste le fragment n° 20ter) En revanche, la place qu'ils occupent dans l'exportation de la céramique étrusco­corinthienne hors d'Italie ne laisse pas de surprendre. Depuis longtemps on tient 31 Szilágyi, 1972. Les auteurs des synthèses ultérieures abondent dans son sens, voir avant tout Zevi, F., in Dizionario délia civiltà etrusca (a cura di M. Cristofani), Firenze 1985, p. 102 et Martelli, M., La ceramica degli Etruschi, Novara 1987, pp. 29 et 287-288 ad n os 80-81. 32 Kilinski, K. II, AntKunst 21 (1978) pp. 12-16 et Boeotian Black Figure Vase Painting of the Archaic Period, Mainz 1990, pp. 4-13. ; Id., Hesperia 61 (1992) pp. 253-261. 33 Voir les doutes de Martelli, loc. cit. (n. 31) pp. 27, 283, 289, à propos du Peintre « dei Caduti» et du Peintre des têtes de loup ; sur ce dernier voir ci-dessous n. 38.

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