Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)
SPRINCZ, EMMA: « Christianissima regina et augusta Pulcheria »
17. Monnaie Pulchérie 18. Monnaie Pulchérie Parmi les poids en buste nous ne connaissons que cinq qui représentent Vaugusta sous les traits d'un confessor : le n° 2 de Budapest (fig. 8), une pièce de Berlin (fig. 11, Annexe 5), deux d'une collection privée genevoise (Annexe 9, 10) et une dans la collection Crane de New York (fig. 12, Annexe 25) ; cette dernière a été identifiée comme représentation de Pulchérie par l'auteur de la publication y relative. Le poids est un objet utilisé dans la vie quotidienne. Le fait de représenter sur un objet de ce genre Vaugusta en confessor témoigne de ce que dans la vie de la personne représentée il est survenu un important événement d'ordre religieux, au cours duquel elle a figuré comme tel. Le concile de Chalcedoine dans la première moitié du V e siècle, concile que Marcién convoqua sur le conseil de Pulchérie et qui marqua pendant quelque temps une accalmie dans les violentes disputes avec les monophysites, adopta le symbole suivant conçu dans l'esprit orthodoxe : „Sequentes igitur sanctos Patres ... docemus ... unum eundemque Christum t ilium Dominum unigenitum, in duabus naturis inconfuse, immutabilité/', indivise, inseparabiliter agnoscendum ,.." 2 ' soit : « Suivant les Pères nous enseignons que ... il y a un seul Christ, Fils unique du Seigneur, sous deux natures, inconfondu, immuable, indivis, inséparable ... » 28 Ces cinq bustes représentent à notre avis Pulchérie faisant foi de la confession orthodoxe énoncée par le concile. Le geste de sa main droite avec les deux doigts levés symbolise les deux natures du Christ, le rouleau dans sa main gauche renvoie aux actes du symbole du concile et aux canons. 29 27 Denzinger, H., Enchiridion symbolonim, Friburg 1954 30 , pp. 70-71. 28 Katolikus lexikon I (Dictionnaire Catholique), Budapest 1931, p. 468. 29 Le rouleau est dès les scènes représentées sur les sarcophages chrétiens du IV e siècle un symbole des dogmes ou des évangiles, il se trouve dans la gauche des personnes exécutant le geste de la prière, de la bénédiction ou de la confession (orans, benedictio, confessor), voir note 10 ; d'une époque byzantine postérieure au symbole de l'acte du concile : Haussig, H. W., A History of Byzantine Civilisation, London 1971, p. 393, fig. 8 : représentation d'une séance du concile œcuménique (Constantinpole, 381), avec, au premier plan sur une mensa, deux rouleaux, entre eux un livre volumineux, miniature des homélies de Saint Grégoire de Naziance,fin du IX e siècle, ibid., p. 405, fig. 43 : séance du VII e concile œcuménique (II e concile nicéen, 787), en bas de la miniature un hérétique en proscynème confessant ses erreurs en présence de l'empereur et des pères, devant lui le rouleau à moitié découvert du menologe de Basile II, fin du X e siècle.