Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)

SPRINCZ, EMMA: « Christianissima regina et augusta Pulcheria »

mettre fin au régime de Chrysaphius, objet de haine générale, Pulchérie put triompher. Dès que Marcién eut été proclamé empereur, il épousa Pulchérie qui, en sa qualité d'épouse du nouvel augwtus, mit toute son énergie à rétablir l'unité de la foi. Elle suggéra à Marcién de convoquer en 451 un concile œcuménique appelé à mettre fin aux âpres discussions concernant la nature (physis) humaine et divine du Christ, à établir un dogme conforme à l'orthodoxie, à examiner les enseignements mono­physites et à les condamner en tant qu'hérésie. Le concile s'ouvrit le 1 er octobre à Chalcédoine, et le 25 octobre, lors de sa quatrième séance, on donna lecture de la nouvelle formule de symbole sur les deux natures du Christ (dogme diophysite) . Elle fut énoncée en présence de l'empereur et de l'impératrice et validée par la signa­ture des évêques présents. Les historiens sont d'accord pour affirmer que ce jour-là Pulchérie vit se réaliser tous ses buts en matière de politique de l'Eglise : l'orthodoxie avait triomphé des dogmes monophysites.-" Voilà les événements historiques dont il y a lieu de tenir compte en cherchant à situer les poids en buste du point de vue iconographique. L'effigie de l'empereur ou de l'impératrice sur les poids romains servait de garantie de l'exactitude du poids en question, son rôle était le même que celui du portrait et du nom de l'empereur sur la face des monnaies. Connaissant le rôle actif de Pulchérie dans le gouvernement de l'Empire, on est en droit de supposer que la plupart des poids représentent Vau­gusta. Les poids provenant d'un site connu furent mis au jour à Constantinople ou dans les provinces orientales de l'Empire. Les monnaies frappées dans les ateliers de l'Occident et de l'Orient étaient en circulation dans les deux parties de l'Empire, mais cela ne vaut pas pour les poids servant d'étalon et de contrôle, puisque les mesures n'étaient pas exactement les mêmes dans les deux empires.­1 En égard à ce fait important, il n'y a que deux impératrices qui peuvent entrer en ligne de compte : Pulchérie et Eudocie. Les sources de l'époque semblent toutefois certifier que c'est Pulchérie qui joua un rôle plus important dans le gouvernement et la législation. On verra une preuve supplémentaire de son importance dans les monnaies frappées dans les ateliers de l'Est, qui présentent le portrait de Pulchérie mais le nom d'Eu­docie. 22 Ce portrait surgit jusqu'à la fin du V e siècle sur quelques monnaies d'Ariane augusta (474-515). 23 Parmi les spécimens énumérés dans l'Annexe, 25 bustes portent les traits des augustae de la dynastie de Théodose ; pour ce qui est des seize autres, faute de photographies et de description, je ne suis pas en mesure de me prononcer. Sur la base des effigies de monnaie de l'époque, dans dix-huit cas on peut admettre qu'il s'agit du portrait de Pulchérie. Quelques pièces accusent de fortes ressemblances stylistiques. Nous trouvons une copie à peu près exacte du poids en buste n° 1 de Budapest dans la collection du musée de Mainz (fig. 13, Annexe 23). Ils ne diffèrent que par leur hauteur — celui de Budapest était de 16,5, celui de Mainz de 15,1 cm. Les traits de ce dernier sont à peine abrasés, alors que ceux du buste de Budapest 20 Schwartz, op. cit. (1927), pp. 203-211 avec litt. 21 Paret, O., Saalburg Jahrbuch 9 (1939), p. 73 et suiv. ; Pink, K., Römische und byzantinische Gewichte, Forschungen und Fortschritte, 1938, 17 et suiv. ; Wessel, loc. cit. pp. 789-795. 22 Hahn, op. cit. y attire l'attention en parlant des frappes d'Eudocie, pl. 4. 23 Delbrueck, R., op. cit. 1933, pl. 26, à droite en bas, Ariane.

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