Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)
GABODA, PÉTER: Fragment d'une Statuette du pretre-sm Héqaib «(Foot)note» sur le culte du dieu-crocodile a la fin du Moyen Empire
tardives de cette même population. Ainsi, il a pu attribuer à ces successeurs des Nubiens égyptianisés de Gebelein la diffusion du culte du crocodile en Nubie. 11 Si la diffusion du culte de Sobek de Soumenou n'avait pas été si large à la XIII e Dynastie et n'avait pas été liée si étroitement à celle-ci, on pourrait accepter sans hésitation l'hypothèse de Vercoutter quant à la migration d'une partie de la population de Soumenou. Il est toujours dangereux d'émettre des hypothèses sur l'origine des habitants d'un certain endroit d'après les noms théophores qu'ils portent ; ce sont surtout les divinités liées aux cultes funéraires ou au royaume (comme c'est notre cas) qui échappent à une telle conclusion. 15 Quoique le raisonnement de Vercoutter puisse être mis en cause, son hypothèse, si on ne la limite pas au seul Soumenou, peut être vraie. Sans doute, à la fin du Moyen Empire, une population expatriée s'est-eile établie, par contrainte, dans les forteresses en Nubie. Pour la plupart, ils ont été recrutés en Haute-Egypte : des raisons militaires tenant compte de la performance individuelle sur le terrain y ont également joué. 10 L'apparition du nom de Sobek, dieu impérial, sur ces monuments nubiens ne peut donc servir de référence sur l'origine (sans doute égyptienne) de ces populations ; elle indique plutôt l'appartenance à la sphère d'intérêt égyptienne dans cette région. 4. Fragment d'une statuette du prêtre-j/?? Héqaib vu d'en bas. Budapest, Musée des Beaux-Arts 11 Des dieux-crocodiles ou des divinités portant certains traits du crocodile parviennent en Nubie plus tard aussi, notamment au Nouvel Empire. La situation est encore plus intéressante quant au culte du crocodile à Meroë dont les racines remontaient à l'Egypte : Zabkar, L. V., ZÄS 102 (1975) pp. 143-53 ; Hoffmann, L, GM 24 ( 1977) pp. 41-43 ; Id.. Marburger Studien zur Afrika- und Asienkunde, Serie A. Afrika, vol. 17, Berlin 1978, p. 105. 45 Vercoutter, op. cit. p. 66, (n. 42) : « apart from Ptah-Sokaris and Osiris, the normal funeral gods, all the divinities mentioned on the stela were worshipped in Nubia and can be considered as the local gods of the country (...). It follows that Sobek-Re, Lord of Sumenu, must also be considered as one of the gods specially adored in Nubia, and the Khartoum stela seems to imply that Buhen was the town, or one of the towns, where he was worshipped. » Dans son raisonnement il a ainsi évité le piège de l'identifier à un dieu funéraire tout en commettant l'erreur de traiter de divinité locale un dieu d'importance nationale. 1(! Un habitant du Delta se sentait dépaysé déjà à Elephantine. Pour exprimer le non-fondé et l'absurdité de la fuite de Sinouhé, on lit notamment : « Ce fut comme un rêve, comme quand un homme du Delta se voit à Elephantine ou un homme des marais en Nubie. » (Sinouhé B 224-226, traduit par Lefèbvre, G., Romans et Contes égyptiens, Paris 1949, p. 19). Cf. Blackman, M. A., Middle-Egyptian Stories, p. 34.