Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 75. (Budapest, 1991)
BORHY, LÁSZLÓ: Fragment de jambiere d'époque romaine
des armures de parade coiffées d'un bonnet phrygien ou non, on citera les acrotérions des couvercles de sarcophage, 30 parmi lesquels les pièces analogues les plus anciennes remontent au second tiers du II e siècle. 31 C'est alors, à l'époque d'Antonin qu'apparaissent les premières têtes coiffées d'un bonnet phrygien et entourées de boucles ondoyantes. 32 Proche parent de ce type est le masque à bonnet phrygien sur le fragment du couvercle d'un sarcophage au Musée du Vatican. Exécuté dans la seconde moitié du II e siècle, ce masque présente les mêmes traits que l'on remarque sur les masques de la jambière de Tác, à savoir une bouche entr'ouverte, un menton accusé, un front dont les rides expriment la colère, des sourcils remontés formant des arcs et enfin des yeux écarquillés de grandeur démesurée. Les boucles encadrant le visage aux joues gonflées imitent des lignes en S peu accusées, le front est surmonté pt:r une mèche soulevée par le vent. 33 La mèche de la nuque déborde sur le tympan de couvercle de sarcophage et se prolonge sous forme de vagues. 34 Comme les têtes coiffées ou non d'un bonnet phrygien sont certainement contemporaines (les deux espèces se rencontrent aussi sur les cuirasses du trésor de Straubing), la représentation des Arimaspes du couvercle de sarcophage de l'époque d'Antonin conservé au Vatican et la personnification du vent sur la jambière de Tác présentant les mêmes caractéristiques nous autorisent à dater Yocrea de la fin de l'époque d'Antonin (des alentours de 170 à 180). 35 LÁSZLÓ BORHY Traduit par Éva Szilágyi 30 Voir par ex. les jambières n os 12 et 13 de Straubing (figs. 13-14), ainsi que le chanfrein n° 15. Sur les acrotéria des couvercles de sarcophages voir Brennecke, op. cit. (n. 17). 31 Rumpf, op. cit. (n. 27) p. 51, no. 123, fig. 79, pl. 45. (Rome, le sarcophage de la Galleria Corsini.) Cf. Haug, F.-Sixt, G., Die römischen Inschriften und Bildwerke Württembergs, 19 14 2 , p. 113, n os 490-491 (le fragment d'armure de Buch). 82 Rumpf, op. cit. (n. 27) p. 76, n° 208, fig. 114 ; p. 81, n° 237, pl. 58, fïg. 125 ; Brennecke, op. cit. (n. 17) pp. 44-53, 160 ; Turcan, op. cit. (n. 13) p. 744 : « Ces masques appartiennent à une série funéraire et sont chronologiquement plus proches des sarcophages auréliens ou antoniniens». 33 Amelung, W., Die Sculpturen des Vatikanischen Museums I, Berlin 1903, p. 860, pl. 106, fig. 149 ; Rumpf, op. cit. (n. 27) p. 88, n° 286, pl. 60. 31 Turcan, op. cit. (n. 13) p. 745. 35 Une série des cuirasses relevant des armures de parade caractéristiques surtout de l'Empire d'Occident peut être datée de cette même époque : voir Borhy, op. cit. (n. 28) pp. 306-307 ; la datation repose sur une cuirasse du Musov mise au jour dans un ouvrage militaire remontant à l'époque des guerres contre les Markomans et sur trois plaques de bronze (Carnuntum, Orgovány, site inconnu) identiques avec elle presqu'aux moindres détails.