Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 74. (Budapest, 1991)
WESSETZKY, VILMOS: La stele de Neferhaout
élevé que la moyenne d'une famille thébaine de l'époque. Deux générations des hommes de la famille servirent, de leur plume et de leurs armes, la cour royale. D'après l'inscription gravée sur un vase d'albâtre dédié par Hatchepsout, ne portant à l'époque que les titres « princesse » et « épouse royale », 4 Neferhaout fut le scribe et l'archiviste de la princesse. Il existe aussi une statue représentant Neferhaout avec les membres de sa famille 5 : il porte aussi le titre « préposé aux travaux ». Après le règne pacifique d'Hatchepsout, l'époque caractérisée par les ambitions conquérantes de Thotmès III fut propice à tous ceux qui aspiraient à faire une carrière spectaculaire et à obtenir les faveurs du pharaon. Les fidèles serviteurs du pharaon furent récompensés par des postes différents dans la hiérarchie. Un des hauts fonctionnaires, à l'époque de Thotmès III, fut Menkheperrêseneb, un des chefs des forces Médjaï, f> fils de Neferhaout, porteur du même titre. Hayes suppose, à juste titre, qu'il fut issu de la famille du scribe d'Hatchepsout. 7 A notre avis, Neferhaout mentionné par le texte de la stèle du Musée des Beaux-Arts doit être identique au père de Menkheperrêseneb. Quant à sa personne, les seules informations sont celles fournies par l'inscription de la stèle : « Accompagnant son maître dans les pays étrangers du Nord et du Sud ». Cette distinction fut accordée aux officiers des troupes Medjaï — servant aussi de gardiens du corps — appartenant à la suite du roi guerrier. 8 Une faveur particulière fut, de la part du roi, l'érection de la stèle aux grandes dimensions représentant la figure de l'officier Neferhaout : la gravure des signes et des figures est d'excellente qualité (fig. 1). La partie cintrée est fermée, au-dessus, par le disque solaire ailé orné de deux uraei. Au-dessous, sont gravées les cinq colonnes du texte hiéroglyphique relatif à la scène occupant la partie médiane. Sur le côté droit (concernant le pharaon) : ntr nfr nb t3wj « le dieu parfait, maître du Double-pays », Mnhprf (« stable est l'existence de Rê » — nom de Thotmès III), dj e nh mj R c dt « donne la vie comme Rê à jamais ». Sur le côté gauche, en deux lignes : Jmn-R c njswt ntrw « Amon-Rê, le roi des dieux », dj-f c nh w3s« il donne de la vie et du pouvoir ». Au-dessous des inscriptions hiéroglyà Budapest cf. Porter-Moss, Top. Bibi. I Part 2, p. 799. Davis-Macadam, A Corpus of Inscribed Funerary Cones, Oxford 1957, n° 280 et 405 (lecture erronée du nom) publie deux cônes funéraires portant le nom Neferhaout. Le n° 280 ne mentionne que le titre «commandant des Medjaï» tandis que le n° 405 appartenait non pas à un officier des Medjaï mais à un prêtre d'Amon portant plusieurs titres : im3hj hr Wsjr jmj-r3 3jwt n(jwt) Jmn hrj bjtj njt Jmn w c b Nfrh3wt m3 c-hrw. « Préposé aux champs d'Amon, surveillant des apiculteurs d'Amon, le prêtre-ouâb Neferhaout, juste de voix.» Un cône funéraire de la même personne est conservé au Musée des Beaux-Arts cf. Haeffner, E., Archív Orientálni 20 (1952) p. 610-11, fig. 2 ; Oroszlán-Dobrovits, op. cit, p. 120. 1 Op. cit. p. 17 ; Hayes, W. C, The Scepter of Egypt II, Cambridge, Mass. 1959, p. 80. 5 Cassirer, op. cit. 6 L. Ä. IV, col. 1068 ; cf. Posener, G., ZÄS 83 (1958) p. 38-43. Le terme md3j (Matoï « soldat» en copte) désignait des Egyptiens d'origine nubienne employés surtout dans les forces du maintien de l'ordre public. Dans les régions désertiques, telle la nécropole de Thèbes, en dehors de leur tâche de maintenir l'ordre, ils participaient aussi à des campagnes militaires. 7 Hayes, loc. cit. (n. 2.) p. 18. n. 10. 8 Un des représentants éminents des gardiens de corps Medjaï fut Amenemheb qui a sauvé la vie à Thotmès III lors d'une chasse aux éléphants, cf. Urkunden op. cit. IV, p. 893 et ZAS 11 (1873) p. 3-9.