Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 72. (Budapest, 1990)

ZENTAI, LORÁND: Les dessins de Livio Agresti pour la fresque de la Sala Regia du Vatican

querelles qui les opposèrent et pour d'autres raisons encore, les deux artistes ne devaient réaliser aucune des fresques prévues. Comme nous l'avons vu, des esquisses dessinées de Salviati nous sont parvenues, et l'une des scènes qu'il avait composées fut peinte en 1562 par l'un de ses élèves, Giuseppe Porta, au mur Est de la salle. Le pape décida alors de confier la poursuite des travaux, d'une part au plus important des artistes entrant en ligne de compte, Taddoo Zuccari, et d'autre part (étant donné que Zuccari avait aussi d'autres engagements à respecter), sur le conseil de Pirro Ligorio, à quelques jeunes peintres encore peu connus. La chronologie des fresques achevées indique que la phase de la décoration qui était alors à l'ordre du jour était celle de l'élaboration des dessus-de-porte ornant les issues (trois par mur) des murs Est et Ouest de la salle. Pour ce qui est du sujet et de l'auteur des fresques, on trouve des références dans les biographies d'artistes de Vasari et de Baglione, qui constituent avec quelques documents portant sur les paiements effectués au profit des peintres les sources les plus importantes.

13 Tout indique que les échafaudages furent d'abord montés le long du mur Est, puisque les paiements portant les dates les plus anciennes (concernant respectivement Taddeo Zuccari, Livio Agresti et Orazio Samacchini) se rapportent à ses fresques. La décoration du mur Ouest dut être entreprise l'année suivante par Giovanni Battista Fiorini et Girolamo Siciolante da Sermoneta, qui furent payés en 1565. Enfin, le dernier dessus-de-porte fut peint en 1572/73 par Giorgio Vasari, qui décora également toutes les parties de mur restées libres.

14 Grâce aux descriptions de Vasari et de Baglione et aux documents attestant ces paiements, il est possible dans la majorité des cas d'identifier avec précision l'auteur des différentes fresques. C'est seulement la paternité de Fiorini et de Samacchini qui a posé quelques problèmes d'attribution, par suite d'inexactitudes de la part de Baglione (mention erronée ou incomplète du nom des peintres ayant travaillé aux deux dessus-de-porte Sud des murs Estet Ouest). Mais étant donné que le document attestant les paiements indique avec précision l'emplacement de la fresque de Fiorini, et étant donné aussi que l'unique autre fresque pouvant théoriquement être considérée comme étant de Samacchini est expressément attribuée à Livio Agresti par Baglione (à qui on ne peut entièrement se fier étant donné l'erreur mentionnée cidessus), Smith a pu exclure les unes après les autres, logiquement, toutes les autres possibilités, et identifier la fresque représentant Othon I

er rendant à l'Eglise les biens dont elle avait été dépouillée comme étant de Samacchini, en étayant son hypothèse d'arguments relevant de la critique du style.

15 Par contre, dans le catalogue des dessins romains du maniérisme et du baroque du British Museum, Pouncey et Gere se déclarent curieusement convaincus qu'il s'agit en l'occurrence d'une œuvre nettement attribuable à Livio Agresti, et qu'en-dehors de la fresque représentant Pierre d'Aragon offrant son royaume à Innocent III, la composition de fresque mentionnée plus haut pourrait elle aussi être considérée comme étant d'Agresti.

16 Cette hypothèse est » Vasari—

Milanesi VII, pp. 39 et 93-94 ; Baglione, G., Le Vite, Napoli 1733, p. 29 (Vita di Marco da Siena) et p. 18 (Vita di Livio Agresti da Forli). Les passages concernés des deux livres de comptes mentionnant les paiements effectués sous Pie IV pour les travaux de décoration de la Sala Regia, le Libro Mastro et le Giornale (Roma, Archivio di Stato, Camerale I Fabbriche, 1520 et 1521) sont publiés par Smith, op. cit. pp. 105-106, n. 9 à 15. 11 Cf. Barocchi, P., Vasari Pittore, Milano 1964, pp. 71-83. 13 Récemment, Jürgen Winkelmann s'est déclaré du même avis que Smith dans un livre consacré à la peinture du Cinquecento bolonais. Fortunati Pietrantonio,V. (ed.) Pitt ura bolognese del '500, Bologna 1986, 2 ; p. 634. 16 Gere, J. A. et Pouncey, Ph., Italian Drawings in the Department of Prints and Drawings in the British Museum. Artists Working in Home c. 1550 to c. 1640, London 1983, Cat. 17.