Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: Tete d'enfant idéalisée, du cercle d'Alessandro Algardi

Il est à noter en outre que ce sont Ercole Ferrata et Domenieo Guidi — ces deux éminents disciples — qui exécutent, d'après le projet d'Algardi, l'autel de l'église Saint Nicolas de ïolentino à Rome. 24 L'Enfant Jésus dans les bras de la Vierge a une tête dont le type s'accorde avec celui de la série de têtes d'enfant traitée ici. Jennifer Montagu, dans son étude citée, traite, lui aussi, cette tête de bambino comme œuvre apparentée aux têtes de putto créées par Guidi. Ercole Ferrata, faisant preuve dans ses œuvres de bien plus d'autonomie que Guidi, ne peut pas être supposé comme auteur de cette statuette de Budapest, exécutée très nettement dans l'esprit d'Al­gardi. La (piestion se pose encore si cette statuette de Budapest fut encore exécutée par son disciple durant la vie du maître, ou bien est une œuvre datant après la mort d'Algardi. Nous savons que les modèles d'Algardi sont devenus propriété de ses quatre disciples. 25 Si l'auteur de notre statuette se servait du modèle d'Algardi après la mort du maître, cette œuvre peut être datée du milieu du XVII e siècle, après 1()54. Qu'il nous soit permis enfin de nous référer aux mêmes types de têtes d'enfant et d'adolescent dans les dessins d'Algardi. 26 Dans les milieux académiques de Bologne — point de départ de la carrière d'Algardi — nous pouvons en outre citer des dessins où les têtes d'enfant révèlent des ressemblances avec la tête idéalisée de Budapest. 27 Le tendre jeu du clair-obscur sur ce petit bronze est apparenté à de nombreux dessins des milieux artistiques de Bologne. Avec ce qui précède nous avions l'intention de combler les lacunes existant encore dans nos œuvres spécialisées, de tenter, à l'aide de confrontations, de localiser et de dater cette remarquable nouvelle acquisition. A la fois nous l'avons introduite dans les études internationales spécialisées traitant les petits bronzes européens. Cette statuette baroque, vraiment excellente, reste encore unique, on n'en connaît pas plusieurs exemplaires. Rien que pour cela elle mérite notre attention. Ce petit bronze enrichit notablement la série — connue jusqu'ici — des œuvres conservées en Hongrie, attribuées à Algardi ou à son cercle. 28 ÉVA SZMODIS-ESZLÁRY 24 Montagu, op. cit. (n. 13) 282-291. 23 Montagu, op. cit. (n. 13) 290. 20 Vitzthum, W., Disegni di Alessandro Algardi, Bolletino d' Arte, 48 (1963), fig. 2, 15 et 27 ; Heimbürger, M., Un disegno eerto dell'Algardi e alcuni probabili di Gregiorio Spada, Paragone Arte (1969) II, fig. 36 ; Cazort, M. —-Johnston, C. Bolognese Drawings in North American Collect ions. 1500-1800, Ottawa 1982, n° 62 ; J'exprime ma reconnaissance au dr. Loránd Zentai et au dr. Andrea Czére pour m'avoir aidée dans les aspects graphiques de mon thème. 27 Turner, N., Italian Baroque Drawings, British Museum Prints and Drawings Series, Londres 1980, p. 90 ; Cazort — Johnson, op. cit. n° 22 et 39. 28 En dehors des œuvres traitées par nous, les spécialistes attribuent à Algardi encore deux œuvres se trouvant dans les collections de Hongrie. L'une est le groupe de bronze à patine noire représentant Héraclès avec l'hydre de Lerne, traité par Jolán Balogh dans son étude citée. L'autre est le Saint Nicolas de Tolentino figurant dans l'étude citée de Montagu dans le Burlington Maga­zine. Ce dernier a une patine noire brunâtre. C'est à celle-ci que la patine de notre statuette res­semble relativement le plus.

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