Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

GARAS, KLÁRA: OEuvre inconnue de Maffeo Verona a Budapest

plusieurs variantes — indiquent que les scènes tirées de Pétrarque par Boniface Veronese suivaient les traditions de la représentation du Cortège triomphal en usage à Venise et dans le Nord de l'Italie pendant la première Renaissance, telle qu'elles se formulèrent déjà chez Mantegna et Giovanni Bellini. Le champ pictural allongé qui rappelle une sorte de bas relief où défile la foule en rang serré de droite à gauche, l'espace garni pour l'essentiel à une hauteur égale, sont des éléments qui, en tant que continuation directe de cette tradition de la Renaissance, se font valoir chez Maffeo Verona aussi. Chez les maîtres vénitiens engagés pour des tâches de décoration, la manière de représenter et la thématique furent pour longtemps déterminées par les conditions et les exigences locales, par la solution de la façade et de l'espace intérieur des palais, par les tâches de la représentation cyclique. Dans ce contexte un change­ment radical n'est survenu qu'à la fin du XVII e siècle. Le tableau de la série des Triomphes de Maffeo Verona conservé à Budapest, le Triomphe de l'Amour, peut constituer un élément important dans le processus qui conduit à une meilleure connaissance et à l'appréciation adéquate du maître. A ce propos Aldo Rizzi soulignait dès 1909 : « La figura delpittore, finora poco apprezzata, richiede un esame più attento e rigoroso, non solo per puntualizzare meglio il suo iter stilistico, ma anche per verificarne la portata storica KLÁRA GARAS tiques aux représentations des Triomphes qui figurent en 1(544, 1(571- 1(572 dans la collection du cardinal Antonio Barberini. (V. Aremberg-Lavin M., Seventeenth Cet tury Barberini Documents and Inventories of Art. New York 1975, p. 1(12, 307, 340). Le sort de ces tableaux et leur rapports éven­tuels avec la série de Bonifazio Veronese mentionnée à Rome reste une question à élucider. On doit mentionner ici une autre série de tableaux attribuée pour la plupart à Lambert Sustris, peintre proche de Bonifazio Veronese : deux de ces pièces, le Trionfo délia Fama et le Tiïonfo délia Fortuna, furent en la propriété d'Otto Beit (Welwyn), tandis que le Trionfo dell'Amore fut l;i propriété de Roberto Longhi. 14 Rizzi, A., Storia delVArte in Friuli. Il seicento. Udine 1969, p. 41.

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