Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

GARAS, KLÁRA: OEuvre inconnue de Maffeo Verona a Budapest

44. Maffeo Verona : Cortège triomphal. Londres, marché de l'art également disparu. A défaut de documents on ne peut déterminer si la série des Triomphes de Maffeo Verona doit être mis en rapport avec ces deux premiers palais — comme nous l'avons déjà cité, le Cortège triomphal de César se trouvait chez les Vendramini — ou doit être éventuellement localisée ailleurs. Les parties conservées laissent supposer que la salle décorée de ces toiles — disposées probablement tout au­tour sur le mur, sous le plafond — fut très vaste, elle devait mesurer à peu près 12 mètres de longueur sur 8 mètres de largeur. La figuration laisse présumer aussi que la décoration fut réalisée à l'occasion d'un mariage. En effet, la série les Triomphes de Pétrarque et plus particulièrement la scène du Triomphe de l'Amour fut un thème favori des œuvres d'art relatifs au mariage, aux noces, ainsi qu'en témoignent de nombreux coffres de mariage du XV e siècle (voir par ex. F. Pesellino, Boston, Stewart Gardner Mus, etc.). 9 La date de l'exécution n'est non plus pas facile à établir. Dans la courte vie de Maffeo Verona les phases de ses styles ne sont pas délimitables avec précision, les étapes rie son développement ne se dessinent (pie vaguement. Il était encore enfant lorsqu'il se rendit de Vérone à Venise où il fit ses écoles chez Luigi Benfatto, detto Alvise del Friso, neveu de Paul Veronese. Epousant la fille de son maître, il marchait dans le sillage d'Alvise et dans celui des disciples de Veronese, ainsi que du Tintoret. Puis, avec le temps, il se trouva de plus en plus sous l'influence de Palma le Jeune et les différentes impulsions sont fondues en un alliage spécifique d'un attrait lyrique se reflétant dans ses œuvres. Ses décorations et ses fresques de grandes dimensions sont presque totalement perdues et très peu de ses représentations historiques ou mytholo­ligne féminine passa à la famille Loredano — Morosini --Gattemburg. Le Palais Mocenigo à S. Samuele, le futur palais Mocenigo Robilant fut décoré de fresques de Benedetto Caliari et de tableaux de Pietro Malombra. <J Pour les représentations du Trionfi de Pétrarque voir Gerstfeldt, O., v, Hochzeitsfeste der Renaissance in Italien, Esslingen 1906 ; Weisbach, W., Trionfi, Berlin 1919 ; Pigler A., Barock­themen, Budapest 1974, II. p. 20. (Cortège triomphal de l'Amour). Des séries précoces il est intéressant de mentionner celle qui, selon les sources, fut exécutée par Mantegna à Mantoue (1501) et qui, selon les hypothèses, est identique aux peintures mantegnesques conservées à la Galerie Nationale de Washington. Il semble que les six tableaux ont passé, dès 1630, du palais des Gonzaga chez Colloredo, chef de l'armée impériale (palais Colloredo, Uciine), puis dans la Galerie de peintures de Munich et finalement à Washington. A propos de ce monument important il est intéressant de noter ici la plus ancienne mention qui en fut faite et dont la littérature n'a pas tenu compte : en 1513, Fra Mariano, dans sa lettre adressée de Rome à Isabelle d'Esté, duchesse de Mantoue, écrit qu'en se souvenant de Mantoue, il aimerait revoir le « triumphatio petrarcorum picturas Andrea Mantegna gloria Mantuanis ». V. Luzio A., Federigo Gonzaga ostaggio alla corte di Giulio II. Archivio storico délia Società Romana di Storia Patria, IX. 1886, p. 509.

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