Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

NAGY, ÁRPÁD MIKLÓS: Une statuette de Lare dans la collection des Antiquités

« rhyton-phiale » est le symbole traditionnel des héros au banquet, 42 et d'un schéma iconographique, pour l'instant peu connu, de Dionysos. 43 Les autres traits significatifs 44 sont : la couronne de laurier sacralisan­te, 45 le visage « aequus et favens », 46 et la danse, élément caractéristique des Compitalia.' 11 La signification de chacun de ces symboles, pris séparément, peut être diversifiée mais, dans le cas où ils sont tous réunis sur une représentation de Lare, ils renvoient toujours au culte des esprits des morts de l'univers dionysiaque. L'iconographie des Lares recoupe ainsi l'interprétation des textes antiques. La main gauche du Lare de Budapest est vide et la surface est intacte. Aucune trace de rivure n'existe entre les doigts. La phiale, l'un des deux attributs du syntagme irréductible « rhyton-phiale » semble être absent. Ainsi, il apparaît que le maître de la statu­ette est resté indifférent à la représentation de l'action. La première source écrite concernant les Lares « ludentes » provient de la seconde moitié du III e siècle av. J.-C. 40 Le culte de l'image des Lares peut être suivi jusqu'à l'époque de Saint Jérôme. 49 Le type, auquel appartient la statuette de Buda­pest est attesté entre 7 av. J.-C. et 79 apr. J.-C. 50 Par­mi les pièces qui lui sont apparentées, seule celle trou­42 Sur la phiale : Luschey, H., RE Suppl. VII, Stuttgart 1940, s. v., p. 1027-1030 ; sur les reliefs de banquet funéraire : Effenberger, loc. cit. (v. n. 39), p. 130-158. Pour l'interprétation de «héros » : Eitrem, S., RE VIII. 1, Stuttgart 1912, p. 1111-1145. Sur la traduction grecque du mot Lare : ThLL VII. 2. 7., Leipzig 1973, s. v. ; Wissowa, loc. cit. (v. n. 32), p. 1869, excepté le texte de Prudentius (adv. Symm. 1. 190). En effet, au lieu de « Urbe » les nouvelles éditions ac­ceptent la lecture « orbe », conforme aux manuscrits. Ainsi le texte ne peut concerner les compita de Rome. 43 Wissowa, G., AdI 1883, p. 156—160. 44 Les autres attributs n'ont pas de signification propre aux Lares. Le même type de sandale chez Iuppiter : Curtius, L., RM 45, 1930, pl. 1-3 ; chez VIII. Antiochos-Hermès : Rodenwaldt, G., et alii, A A 1939, p. 364-365, fig. 11. L'usage de la tunique angusticlave ne se limitait pas à l'ordre équestre — par ex. : Mócsy, A., Eiréné 4 (1965) p. 149, n. 241 ; cf. Bieber, M., Entwicklungs­geschichte der griechischen Tracht, Berlin 1967, p. 40-41. 45 Le résumé des significations : Ovide, Tristia III. 1, 39-46 ; Alföldi, A., Die zwei Lorbeer­bäume des Augustus, Bonn 1973, p. 2-17 ; le laurier dans le culte des défunts chez les grecs : Rohde, E., Psyché /., Tubingen 1907, p. 237, n. 3 ; le laurier et les Lares : Bulard, M., MonPiot 14 (1908) p. 54-55. 48 Servius, ad Acn. III, 63. (Apuleius, de deo Socratis, 15). 47 Otto, loc. cit. (v. n. 37), p. Il 9. L'image du Lare dansant se liait déjà chez Naevius aux Compitalia (frg. 99) ; l'interprétation du terme « ludentes » : Reifferscheid, A., AdI 1863, n. 121. Le pas de danse est l'élément le plus accentué de la représentation des Lares de Délos (v. n. 48). 48 Sur les représentations de Lares trouvées sur le territoire de la colonie de Délos : Homolle, Th., BGH 8 (1884) p. 128 ; pour la datation de ce relief : Hauvette-Besnault, A., BCH 7 (1883) p. 12-14 ; Bulard, M., La Religion Domestique dans la Colonie Italienne de Délos, Paris 1926, chap. 2-5 ; Bruneau, Ph., Recherches sur les cultes de Délos Paris 1970, p. 589-620. 49 Comm. in Esaiam XVI, 57, 7-8 : « nullusque fuerit locus qui non idololatriae sordibus inquinatus sit, infantum ut post fores domorum idola ponerent, quos domesticos appellant Lares, et tarn publice quam privatim animarum suarum sanguinem funderent ». 50 Voir Hano, loc. cit. (cf. n. 15), p. 2338-2339, n° 2 ; Dwyer, op. cit. (v. n. 7).

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