Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)
SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Echo Lysippea
représente Héraclès une massue à la main; 38 le rapport présumé d'une figure d'un relief en calcaire de Tarente avec la statue n'est qu'une simple hypothèse difficile à vérifier, 39 de même que la tentative de rapprocher une fresque représentant Héraclès entouré d'Orphée et des Muses, à une peinture de Tarente, perdue depuis, 40 ou l'idée de supposer que les répliques provenant d'Alexandrie ou leur modèle sont arrivés en Egypte avant 209. 41 II semble que c'est dans ce sens-là que la série en terre cuite a une importance toute particulière. A propos de la fonction et de la signification primitive des pièces de la série (exception faite de la statue de Londres) nous ne savons rien de certain. En ce qui concerne la fonction, la trouvaille de Paestum, unique source, permet de supposer tant une destination votive qu'une destination funéraire sans prouver l'une ou l'autre la fonction originelle des statuettes. Pour ce qui est de la signification, le seul point de repère relativement sûr est le système de gestes dans les œuvres d'art de l'époque classique. Le comportement des figures dont la tête est appuyée sur la paume exprime le deuil, la tristesse, la lassitude, éventuellement la méditation et le repli sur soimême. 42 C'est sur ce fondement que Furtwangler a donné une interprétation à la figure conservée à Leningrad, ayant posé la première fois la question de la signification d'une pièce faisant partie de la série, figure qui serait un esclave noir plongé dans le deuil sur la tombe de son maître. 43 Cette interprétation n'a clans l'ensemble guère eu d'écho, mais les détails ont été confirmés par la conception qui ne peut guère être généralisée et selon laquelle le fait d'être assis les jambes écartées est typique de la position des esclaves, 44 de plus par le fait que le visage appartenant à la statuette de Londres, à celle de Budapest (la plus petite) et aux deux autres, conservées à Paris révèle des traits négroïdes. Sous l'effet de l'interprétation de Furtwangler, Oroszlán 45 était portée à considérer la plus grande figurine de Budapest comme étant celle d'un nègre, mais le nez pointu et les oreilles décollées contredisent cette hypothèse. La statue de Naples a été interprétée de la même manière 46 et qui pourtant ne montre, comme la plupart des pièces de la série, aucun trait incontestablement négroïde. 47 On ne peut pas exclure que l'interprétation de Furtwangler (ou une autre qui explique la présence particulièrement fréquente de traits négroïdes) soit valable pour certaines pièces de la série, mais certainement pas pour tout l'ensemble. Il n'y a, non plus, aucune raison pour interpréter toutes les pièces de la même façon. Toutefois la statue de Londres, au rouleau de manuscrit, constitute un cas à part, pour les autres il n'est pas possible de décider si les différences clans le mouvement des bras et 38 Moreno, in Atti del 9° Gonvegno (n. 27 ci-dessus), p. 140 et pl. 16, fig. 2; F. van Keuren, in Ancient Coins of the Graeco-Boman World (ed. W. Heckel - R. Sullivan), Waterloo (Ontario) 1984, pp. 203-219, 305, figs. 1-2. 39 Ainsi, à juste titre, Carter, J. C, The Sculpture of Taras, Philadelphia 1975, p. 64 ad n° 164. 40 Moreno, op. cit. (n. 25 ci-dessus), p. 183. 41 Moreno, op. cit., p. 184. 42 Neumann, G., Gesten und Gebärden in der griechischen Kunst, Berlin 1965, pp. 136-152 (pour déterminer la signification, il attribue probablement trop d'importance au geste de la main et des doigts, v. surtout p. 152). 43 Cf. loc. cit. (n. 9 ci-dessus). 44 Himmelmanri, N., Archäologisches zum Problem der griechischen Sklaverei, Mainz 1971, p. 34. 45 Loc. cit. (n. 1 ci-dessus). 46 Levi et Deila Torre-Ciaghi, loc. cit. (n. 4 ci-dessus). 47 Sur le fait que les traits négroïdes s'estompent successivement dans l'art hellénistique v. Snow, F. M., Blacks in Antiquity, Cambridge, Mass. 1971, p. 28.