Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

GYŐRY, HEDVIG: Une amulette particuliere du dieu Bes

Memphis, ce qui permet de supposer l'origine memphitc de la pièce. Bien sûr, la pré­sence des deux divinités peut être expliquée par d'autres motifs aussi. Un aspect du dieu Néfertoum est en rapport avec les onguents et les parfums ; il est la fleur de lotus cosmique dont on respire souvent le parfum 4 et il peut aussi être le parfum-même dans les rituels d'offrandes : c'est une divinité qui fait plaisir aux dieux par son souffle plein d'onguents. 5 C'est justement sous cet aspect qu'il devait être identifie au dieu Bès à la Basse époque. 0 Sous un autre aspect, ses traits léonins sont accentués : son caractère belliqueux est évoqué soit par des figures léontocéphales soit par des compositions où il porte la peau de lion ou bien il est debout sur un lion. 7 Dans le mythe de l'œil du Soleil, il ramène l'œil d'Horus sous son aspect léontocéphale. 8 Ce même aspect explique les liens entre la déesse Sekhmet 9 et Bès car la première, en tant que divinité belliqueuse, repousse les démons et dieux maléfiques et sa protection est particulièrement importante en période de graves épidémies. 10 Ses prêtres étaient en même temps des guérisseurs qui préparaient des médicaments contre diverses mala­dies. 11 Ses nombreuses amulettes témoignent de sa popularité à la Basse époque. Celles-ci lui prêtent souvent les traits de Bastet, 12 la chatte qui est l'aspect doux et bienveillant de la déesse. Une de ses activités consiste à protégéer les onguents. 13 Ces traits de Sekhmet/Bastet et de Néfertoum expliquent leur présence dans la triade. L'autre particularité de l'amulette réside dans la présence du vase (pie l'on voit devant Bès. Il est à noter que son image évoque la figure du v&se-b3s figurant parmi les hiéroglyphes du nom de la déesse Bastet. 14 Ce vase contenait généralement de l'huile, de l'onguent ou un parfum quelconque, 13 et — éventuellement — de l'encens sec et de la myrrhe. 16 Sa taille variait selon l'époque ou sa destination. Connu dès ment large, la langue manque, la barbe constitue un bloc, les détails ne sont pas accentués. Exé­cution soigneuse. Collée de deux pièces. Provenance : inconnue. Elle fut offerte au Musée en 1952 par Károly Kuzsinszki. 4 La fleur de lotus approchée du nez a pu être remplacée aussi par un vase-bSs à onguents, cf. Hodjache, S., Les Antiquités Égyptiennes au Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou 1971, pl. 8-9. 5 LM ch. 81 B, 2 et ch. 174,15 ; Pyr. 2(iö ; Schubert, J. — Morenz, S., Der Gatt auf der Blume, Ascona 1954, p. 14-22. 6 LÄ I. 722 ; Davies, N. de G., The Temple of Hibis in d-Khargeh III, New York 1953, pl. 3. IV. 7 Sous cet aspect, il s'identifie aussi au dieu léonin Mahes; cf. LÄ IV. 163-64, 379 ; Seton­Williams, JE A 51 (1965) p. 14 ; Naville, E., The Shrine of Saft el-Henneh and the Land of Goshen, London 1888, pi. 3,3 ; Daressy, G., Statues de divinités, CG du Caire, Le Caire 1906, n° 38.089 Mogensen, M., La Glyptothèque Ny Carlsberg — La collection égyptienne, Copenhague 1930, pl. 30, n° A. 148. s Kees, ZÄS 57 (1922) p. 116-18. 9 RARG p. 643-46 ; LÄ V. 323-33 ; Hoenes, S.-E., Untersuchungen zu Wesen und Kult der Göttin Sachmet, Habelts. Diss., Reihe Ägyptologie, II. 1., Bonn 1976 ; Germond, Ph., Sekhmet et la Protection du monde, Genève 1982. 1,1 Breasted, J. IL, The Edwin Smith surgical Papyrus, Chicago s. d., p. 476-77. 11 Pour les prescriptions, cf. Deines, II. von —Grapow, IL, Übersetzung der medizinischen Texte, Berlin 1958, passim. 12 RÄRG, p. 80-82 ; LÄ I. 628-30. 13 LÄ V. 362. 14 Gardiner, A. IL, Egyptian Grammar, London 1950, W. 1-2. La presence du v&se-bSs/bs dans la main de Bs s'explique peut-être par les spéculations d'une étymologie populaire à la Basse époque (pour l'écriture du mot bs cf. Moret, A., Le rituel du culte divin journalier en Egypte, Paris 1902, p. 72. 15 Jéquier, G., Les frises d" 1 objets des sarcophages du Moyen Empire, Le Caire 1921, p. 140-42; Balcz, MDAIK 5 (1934) p. 76-85 ; Altenmüller, SÄK 4 (1976) p. 1-28. 1C Par exemple Davies, N. de G., The Tomb of the two Sculptors at Thebes, New York 1925, p. 31-48. L2

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