Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

Le Musée des Beaux-Arts en 1985

Peste de 1656. Dans le Hall Pergame se trouvaient les monumentaux tableaux d'autel de Luca Giordano, de Mattia Preti et de Francesco Solimena, tableaux exécutés dans la seconde moitié du XVII

e siècle et au début du XVIII

e siècle. Dans la dernière salle de l'exposition furent présentés des portraits, œuvres des maîtres napolitains et étrangers qui au cours du XVIII

e siècle avaient travaillé à la Cour royale (A. R. Mengs, A. Kaufmann), des tableaux de genre d'une ironie mordante de G. Traversi, et des esquisses à l'huile (de G. del Po, de P. de Matteis, de F. De Mura, de D. A. Vaccaro), œuvres complétant cette exposition de grande envergure. L'exposition composée des tableaux de la Galerie Tretiakov de Moscou et du Musée des Beaux-Arts de Kouïbychev eut pour titre La peinture russe et soviétique. Traditions et époque contemporaine. Elle fut organisée dans le cadre des Journées culturelles soviétiques (9-27 octobre, réalisée par Brigitta Cifka). Le public hongrois put admirer 84 tableaux — un nombre plus élevée que n'indiquait le catalogue établi par les collaborateurs de ces deux Musées — allant du milieu du siècle dernier jusqu'à nos jours. Sur les murs du Hall de marbre s'alignaient des tableaux représentant les tendances artistiques de l'Europe occidentale — quelques exemples tardifs, mais de haute qualité du romantique, du biedermeier et de l'impressionisme — Mer démontée de I. Aïvazovski, 1868 ; Qui suis-je ? de F. Jouravliov, 1863 ; Portrait d'Irina (fille de l'artiste) de B. Koustodiev, 1907. Du groupe des « peredvijniks », c'est-à-dire de la Société des « ambulants » constituée en 1871 avec un programme social et artistique progressiste, V. Sourikov et I. Répine figuraient à l'exposition avec des tableaux représentant des scènes historiques, conçues sous le signe du réalisme critique. Les toiles de I. Levitane et de L Chichkine, interprétations poétiques de la quiétude intemporelle de l'immense paysage russe, furent captivantes. La peinture d'avant-garde fut exclue de la notion de la tradition par ceux qui ont réuni les pièces de l'exposition. De ce fait étaient absents même ceux des contemporains soviétiques pour qui l'avant-garde russe représente un patrimoine exemplaire. Ce fut très intéressant d'être confronté aux peintures dont les reproductions étaient déjà connues du public hongrois. Telle était par exemple l'impressionnante œuvre : Lénine à la tribune, plein d'élan révolutionnaire, de A. E. Guerassimov, de même que le sensible portrait riche en nuances, d'une tonalité intime : Lénine au s

Smolni, œuvre de L Brodski. Les deux peintures sont nées en 1930, au temps où se formait le réalisme socialiste, et se classent parmi les œuvres des plus réussies, des plus durables de l'époque. G. Korjev, V. Igochev et J. Moïsseïenko sont les plus marquants des peintres contemporains qui ont pour sujet des faits de nos jours et suivent des traditions réalistes. Une peinture de chacun de ces deux derniers se trouve dans notre collection de Budapest. L'exposition L'or des Scythes (9 octobre-24 novembre, réalisée par Miklós Szabó et János György Szilágyi), présenta un choix de la collection d'une richesse sans égale du Musée de l'Ermitage de Leningrad (fig. 101). Les 130 objets exposés donnèrent non seulement une image de la culture et de l'art des Scythes de la région de la Mer Noire, mais aussi un aperçu, dans des perspectives eurasiatiques, de l'univers des nomades des steppes dont les contextes historiques — grâce aux nouvelles recherches — se dessinent de plus en plus clairement. Six de ces chefs-d'œuvre permirent au publie de se faire une idée de la culture koubane à l'âge tardif du bronze et à l'âge précoce du fer, plus précisément de la haute qualité artistique des bronziers de ces époques dans la région du Caucase. Au point de vue chronologique, ce groupe d'objets constituait l'unité la plus ancienne de l'exposition. Venait ensuite toute une série d'un très beau choix de bijoux, d'ornements de harnachement, d'armes et autres objets d'utilité trouvés dans les kourganes des