Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 68-69. (Budapest, 1987)
SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Un pionnier
colonies italiennes, 58 mais que leur arrivée en Etrurie témoigne du même intérêt qui fut aussi le mobile de la fondation des premières colonies. Il reste encore des problèmes à étudier concernant l'apparition de la céramique grecque en Etrurie. On ne sait pas si les premiers produits importés de Corinthe aient été transportés en Italie par des navires corinthiens ou eubéens. 59 Pour le moment il est également difficile à définir le rôle que les navires arrivés d'une part directement d'Eubée et d'autre part des colonies italiennes jouaient, après la fondation des nouvelles colonies grecques italiennes, dans les rapports établis avec l'Etrurie. La céramique corinthienne présente en quantité de plus en plus grande en Etrurie Méridionale et Latium dans le dernier quart du 8 e siècle est arrivée probablement en premier lieu des colonies grecques campaniennes, surtout — sans dire qu'exclusivement — par voie terrestre, 60 mais peut-être non seulement de là. Et en ce qui concerne la céramique eubéenne, bien que les traits communs de la céramique géométrique d'Eubée et de celle d'Ischia soient bien connus, on en connaît depuis longtemps les traits différents aussi, 61 de même que la différence frappante qui sépare les groupes de la première céramique eubéenne mises au jour à Ischia et en Etrurie. 62 La difficulté s'aggrave encore par la fait qu'il est souvent très difficile de distinguer la céramique eubéenne façonnée dans la mère patrie et les imitations grecques d'Italie. 63 Cela ne concerne pas cependant les faits historiques les plus importants de mieux en mieux documentés grâce aux fouilles et aux recherches des derniers 35 ans: notamment que les expéditions grecques pré- et paracoloniales partirent pour découvrir les sources de matières premières, en premier lieu les gisements d'Etrurie; que le peuple de la civilisation villanovienne fut assez forte pour empêcher la fondation des colonies grecques dans le voisinage des gisements; que c'est la raison pour laquelle les Grecs fondèrent dans le golfe du Naples leurs premières colonies dont l'activité économique la plus importante fut constituée dès le premier moment par les efforts d'établir des relations commerciales avec le peuple ou le groupe social qui disposait des gisements. 64 En conséquence l'évolution sociale et économique déjà en dévelop58 Cela causerait également des difficultés chronologiques. Ridgway, Alba p. 152—154, suppose l'activité des maîtres eubéens installés en Etrurie, indépendamment des colonies campaniennes et probablement même avant leur fondation. D'après le témoignage de nouvelles fouilles de Huelva (Cabrera, P. — Olmos, R., Madr. Mitt. 26, 1985, p. 62—63), il n'est pas possible de refuser entièrement la possibilié du rôle intermédiaire des Phéniciens. 59 Coldsteram, ASAtene 61 (1983) p. 360. 00 Dernièrement Dehl, op. cit. (ci-dessus n.6) p. 130, 139 et n.599 (littérature). 61 La première fois Boardman, J., Dial, di Arch. 3 (1969) p. 12—13 et 110—114. 02 Ridgway, Alba p. 152—154. 63 C'est tout dernièrement qu'on a réussi, à l'aide de l'analyse de Mössbauer, à faire la distinction de façon exacte entre la céramique eubéenne et celle d'Ischia, mais les résultats des recherches ne sont pas encore publiés. Cf. pour le moment d'Agostino, B. — Deriu, A., Rapporti fra indigeni e greci sulle coste campane nell'VIII secolo a.C. (conférence au congrès de Florence en 1985, sous presse; v. ci-dessus n.27); Ridgway, D., BSA 80 (1985) p. 139, n.l (la littérature publiée jusqu'à nos jours) et p. 148; Jones, R. E., op. cit. (ci-dessus n.43), p. 680. A part la céramique, on se dispose naturellement de nombreux témoignages d'autre type pour les rapports commerciaux entre Pithécusses et l'Etrurie méridionale. 64 II est fondamental Dunbabin, T. J., The Western Greeks, Oxford 1948, p. 3—8. Le dernier rapport compréhensif : Frederiksen, M. W., in Italy Before the Romans (cidessus n.8) p. 282—294 et Campania (ed. by N. Purcell), Roma 1984, 54—84, puis Ridgway, Alba, avec bibliographie détaillée dans les pages 173—185.